Enfants d'aujourd'hui. Diversité des contextes, pluralité des parcours

Intervenants : Agnès Adjamagbo (IRD), Philippe Antoine (IRD, Sénégal), Mady Biaye (CST/UNFPA, Zimbabwe), Thierry Eggerickx (Université Catholique de Louvain, Belgique), Patrick Festy (INED), Aliou Gaye (Direction de la Prévision et de la Statistique, Sénégal), Catherine Gourbin (Université Catholique de Louvain, Belgique), Werner Haug (Office Fédéral de la Statistique, Suisse), François Héran (INED, France), Evelyne Lapierre-Adamcyk (Université de Montréal, Canada), Mohammed Mazouz (FNUAP, Belgique), Boubacar Sow (Office National de la Population, Rwanda), Jean-Paul Toto (ENSEA, Côte d’Ivoire)

Depuis la fin des années 1980, l’enfant a émergé comme une catégorie juridique à part entière, et cette reconnaissance s’est concrétisée par la Convention internationale des droits de l’enfant ratifiée à ce jour par 191 pays. Dans certaines régions du monde en développement, cette catégorie est d’autant plus cruciale que les moins de 15 ans représentent la moitié de la population totale.

Pour son premier colloque se déroulant en Afrique subsaharienne, l’Aidelf a donc choisi de s’intéresser aux enfants, en se focalisant essentiellement sur tous les âges qui précèdent la majorité civile, assez généralement fixée à 18 ans à travers le monde. L’objectif général est d’approfondir nos connaissances sur la démographie des enfants dans le monde, de susciter plus de recherches sur ce thème un peu délaissé dans les pays du Nord, d’exploiter les données récentes - en particulier celles fournies par les enquêtes EDS et MICS en Afrique - dans un but comparatif et dans une perspective évolutive. Les chercheurs sont appelés à réfléchir aux expériences de l’enfance propices à un développement physique, affectif et intellectuel satisfaisant au fil des âges, ou à l’inverse, aux situations pénalisantes au point d’hypothéquer la vie adulte.

On commencera par s’interroger sur quelques problèmes méthodologiques à résoudre lorsque l’on veut observer et analyser la population des enfants. Au cours des trois séances suivantes, on analysera la transformation des différents contextes et environnements de vie des enfants : environnement familial au sens large, contexte socio-économique et culturel, et contexte institutionnel. Deux séances seront ensuite consacrées à l’examen des parcours suivis et des risques encourus par les enfants, dans le domaine de la santé et du bien-être d’une part, dans le domaine de l’éducation et du travail d’autre part ; c’est ici, bien sûr, que pourront être analysées les conséquences des modifications contextuelles mises en évidence dans les trois séances précédentes. La dernière séance, enfin, offrira une réflexion sur l’avenir. Exceptionnellement, il n’y aura pas d’appel à communications pour cette séance de clôture, deux communications seront sollicitées, et donneront lieu, nous l’espérons, à des discussions animées.