Françoise Depoid et Benoît Forêt
nous parlent du Secrétariat général de l’Ined
Françoise Depoid a pris ses fonctions de Secrétaire générale (SG) de l’Ined en octobre 2009, après une période de 20 mois en tant qu’adjointe. Aujourd’hui, elle prend sa retraite et Benoît Forêt est arrivé début mai 2012 pour la remplacer.
(Entretien réalisé en mai 2012)
Françoise, quelle a été l’évolution du rôle de secrétariat général ces dernières années ?
Toutes les administrations publiques ont connu des transformations importantes. Sur le plan de la GRH, l’évolution a concerné le droit de la fonction publique (mobilité, formation professionnelle, etc.) et les pratiques en vigueur (professionnalisation des recrutements, modalités d’évaluation, etc.). Sur le plan budgétaire, la période a été marquée par la mise en œuvre de la LOLF (nouvelles règles de justification et de contrôle de l’efficacité de la dépense) et sur le plan juridique par les aménagements du code des marchés publics et le développement de l’activité partenariale. Sur le plan patrimonial, la refonte de la politique immobilière de l’État s’est enrichie de nouvelles exigences gouvernementales (diminution des frais de fonctionnement courant). Sur le plan de la maîtrise des risques, l’accent mis sur la sécurité des biens et des personnes s’élargit dorénavant à des nouvelles problématiques (sécurité des systèmes d’information, risques professionnels, « travailler mieux », etc.).
Tous ces changements, qui se sont ajoutés aux tâches de gestion courante, ont pesé fortement sur l’activité des services du secrétariat général. Ils se sont accompagnés d’un effort de formalisation (refonte du règlement intérieur, rédaction de procédures) et de communication interne.
Quels ont été vos principaux chantiers ?
Le début de mon mandat a été marqué par la préparation de la visite de l’AERES, dont le rapport d’évaluation a salué, outre la qualité de la recherche réalisée par les unités de recherche, le bon usage des moyens alloués à l’établissement.
Le montage du projet ELFE, lancé le 1er avril 2011, a fortement impacté l’activité des services du SG, l’Ined assurant la délégation globale de gestion du projet (très nombreux recrutements, diversité des financements, dossiers juridiques complexes, etc.).
Plus récemment, les succès obtenus dans les projets d’investissements d’avenir (labex iPOPs et OSE, équipex DIME-SHS et RE-CO-NAI) et le développement du financement des projets sur ressources propres exigent la mise en place de nouvelles procédures budgétaires et l’aménagement de notre politique d’accueil.
La préparation du Campus Condorcet, au cœur des préoccupations de tout le personnel, a nécessité également une forte implication (montage juridique complexe, statut, règlement intérieur, projection des effectifs, réflexion sur les espaces de travail, etc.) dans des délais très contraints.
La modernisation du système d’information administratif, lancé en 2010, est encore en chantier. C’est un enjeu majeur pour le SG qui doit répondre, dans des délais très courts, aux multiples sollicitations internes ou des tutelles.
Benoît, quel a été votre parcours et ce qui vous a conduit à l’Ined ?
Tout d’abord, l’envie d’enrichir mon expérience du monde de la recherche à travers la vie d’un organisme de recherche. Mon parcours à la direction générale pour la recherche et l’innovation (DGRI) du ministère, comme chef du département en charge du suivi des opérateurs de recherche, l’année de formation comme auditeur au sein de l’Institut des hautes études pour la science et la technologie, et ma participation active à l’élaboration d’une stratégie nationale en matière de « numérique, calcul intensif et mathématiques » m’ont donné un goût indéfectible pour les problématiques scientifiques.
Ensuite, je souhaitais passer de l’autre côté du miroir après l’ENA et mon parcours ministériel pour me confronter à la « vraie vie » administrative d’un établissement. J’espère pouvoir apporter mon expertise juridique, en RH et budgétaire, acquise lors de mes précédentes fonctions.
Économiste de formation, spécialisé en économie du travail, j’ai commencé comme enseignant en sciences sociales. Et d’entendre à nouveau parler de démographie, de sociologie, d’histoire et d’économie est un grand plaisir pour moi.
Comment envisagez-vous votre nouveau poste ?
Avec enthousiasme ! L’Ined est à une période importante de son histoire. Le travail entrepris par Françoise et son équipe est impressionnant. Nous allons poursuivre dans la même dynamique pour mener à bien les chantiers en cours et conduire ceux à venir. Les nouveaux projets ont déjà mis à forte contribution les services et les échéances qui s’annoncent nécessiteront à la fois de s’adapter et d’innover. C’est une chance de pouvoir y contribuer et d’accompagner le développement d’un institut de cette qualité.