Est-il vrai que les immigrés privilégient les relations de voisinage avec leurs compatriotes ?
En France, la question du communautarisme est souvent un sujet d’actualité politique, avec l’idée que les immigrés ne se mélangent pas aux « natifs » (personnes nées en France de parents français) et qu’ils entretiennent des relations de voisinage principalement avec des personnes originaires de leur pays. Pourtant s’agissant par exemple des relations de voisinage des immigrés d’Afrique subsaharienne, ils sont liés dans 40% seulement des cas à des personnes de cette même région (15% du même pays), dans 17% à des natifs du Maghreb, dans 8% à d’autres immigrés, tandis que 34% de leurs relations concernent des personnes nées en France.
Bien qu’il soit vrai que les immigrés participent un peu moins que les « natifs » aux relations de voisinage dans leur quartier (invitations à domicile, échanges de services), les pratiques de voisinage des cadres se distinguent de celle des ouvriers d’une manière plus tranchée que la distinction entre « natifs » et immigrés. L’origine migratoire a bien moins d’effet sur ces relations que la classe sociale.
Source :
Enquête "Mon quartier, mes voisins", Ined, 2018
Mis en ligne : juin 2024