Longévité, vieillissement et autonomie

En ce début de 21e siècle, 90% des nouveau-nés atteignent le "troisième âge" (60 ans) en France. L’arrivée à ces âges des générations nombreuses et diverses du baby-boom, notamment en Europe, conduit à un vieillissement démographique spectaculaire. Par ailleurs, la baisse de mortalité concerne aujourd’hui plus particulièrement les plus de 60 ans ; dès lors, ce troisième âge prolongé fait émerger la population des centenaires et apparaître des “supercentenaires” (ayant atteint 110 ans). Ces longévités encore être qualifiées d’exceptionnelles s’avèrent moins anecdotiques avec le temps : la population mondiale des nonagénaires est passée de 8 millions à 21 millions entre 2000 et 2019 ; celle des centenaires de 150 000 à 534 000. Ces évolutions impressionnantes en termes de nombres, le sont aussi en termes de diversité des dynamiques d’un pays à l’autre. Ces évolutions interrogent sur les situations “en haut de la pyramide”.
En termes de mortalité d’abord : à quel rythme la mortalité progresse-t-elle après 90 ans ? La longévité peut-elle encore s’accroître ? Questions centrales pour anticiper l’évolution prochaine de la population et de ses besoins.
En matière de santé ensuite : les années de vie gagnées sont- elles des années de bonne ou de mauvaise santé ? Quels sont et seront les besoins en cas de perte d’autonomie ?
Pour aborder ces questions, cet axe s'intéresse à la longévité et notamment à la longévité exceptionnelle : nos travaux abordent ces phénomènes à travers plusieurs projets de collectes et d'analyse de données internationales inédites sur la mortalité.
Cet axe s'intéresse à la santé et à la perte d'autonomie à mesure que l'espérance de vie s'accroît.
Les travaux s'intéressent aux disparités entre pays et régions et aux inégalités qui touchent nos populations face au vieillissement et à la santé. Les deux grandes inconnues sont l’étendue des gains à attendre aux âges élevés et l’évolution concomitante de l’état de santé des personnes âgées.