Voisiner, une pratique qui demeure… sélective
Population et Sociétés
n° 589, mai 2021
La crise sanitaire de 2020 éclaire d’un nouveau jour les relations de voisinage. Mais quelles sont leur ampleur et leur nature aujourd’hui ? S’appuyant sur l’enquête Mon quartier, mes voisins réalisée en 2018, Jean-Yves Authier et Joanie Cayouette-Remblière examinent si l’on voisine tous de la même façon. Quelles sont les différences selon le type d’habitat ? selon le niveau d’instruction, le revenu, la catégorie socioprofessionnelle ?
Au cours des trois dernières décennies, les pratiques de voisinage sont restées étonnamment stables. Mais nous ne voisinons pas tous de la même manière ni avec n’importe qui. Les pratiques de voisinage augmentent avec le niveau de diplôme et les revenus. Elles sont les plus importantes entre 30 et 44 ans, chez les familles avec enfants et les propriétaires. Elles sont plus intenses dans les quartiers bourgeois et gentrifiés ainsi que dans les communes rurales.
- Jean-Yves Authier