Un tiers des femmes d’Asie de l’Est resteront sans enfant
Population et Sociétés
n° 595, décembre 2021
DOI : 10.3917/popsoc.595.0001
La fécondité a baissé jusqu’à des niveaux extrêmement bas dans la plupart des pays développés d’Asie de l’Est au cours des dernières décennies. Autour d’une femme sur trois n’aura jamais eu d’enfant au cours de sa vie parmi celles nées au milieu des années 1970 au Japon, à Hong Kong et à Singapour.
Ce phénomène est lié au retard du mariage et à l’augmentation du célibat à vie, ainsi qu’au fait que davantage de femmes mariées restent sans enfant. Chez les femmes nées dans les années 1960 et 1970, l’augmentation de l’infécondité explique environ les deux tiers de la baisse de la fécondité des cohortes au Japon, à Hong Kong et en Corée du Sud.
Les tendances futures en matière d’infécondité dépendent de la façon dont les sociétés d’Asie de l’Est réussiront à prendre le train de la « révolution de genre » et à considérer de nouveaux modèles familiaux. Les facteurs clés sont notamment une plus grande égalité entre les sexes, une attention plus importante aux enfants et à la famille, de meilleures conditions économiques pour les jeunes adultes et une réforme du marché du travail afin que les femmes n’aient plus à choisir entre leur carrière et leur famille.
Asie de l’Est, infécondité, mariage, fécondité, très basse fécondité, naissances tardives
Table of contents
- Appendix A Références
1.
La fécondité a baissé jusqu’à des niveaux extrêmement bas dans la plupart des pays d’Asie de l’Est au cours des trois dernières décennies. Dans le même temps, l’infécondité y a augmenté rapidement, alors qu‘autrefois la grande majorité des femmes s’y mariaient et avaient des enfants. Tomáš Sobotka retrace l’évolution de l’infécondité dans cette région et explique les raisons de son niveau record aujourd’hui, nettement plus élevé que dans les autres pays développés.
La fécondité, mesurée par l’indice synthétique de fécondité (ISF), est tombée au-dessous de 1,5 enfant par femme en Asie de l’Est entre 1985 (année où ce niveau a été atteint à Hong Kong) et 2000 (en Corée du Sud). Récemment, l’ISF est devenu inférieur à 1 enfant par femme en Corée du Sud, à Hong Kong et à Taïwan, la Corée du Sud (0,84 enfant en 2020) et Hong Kong (0,87) affichant les niveaux les plus bas du monde. Avec 1,36 enfant en 2020, le Japon est le seul pays de la région à garder une fécondité encore relativement élevée.
La survenue d‘une très faible fécondité dans cette partie du monde a souvent été attribuée au retard du mariage, qui y a été très rapide et important, et à l’augmentation de la proportion de femmes qui ne se marient jamais. Contrairement à d’autres pays développés où le recul du mariage s’est effectué en parallèle à une hausse de la cohabitation et des naissances hors mariage, mariage et naissances restent étroitement liés en Asie de l’Est. Les naissances hors mariage sont toujours rares, ne représentant que 2 % à 4 % de l’ensemble des naissances en Corée du Sud, au Japon, à Taïwan et à Singapour [1]. En comparaison, plus de 60 % des naissances ont lieu hors mariage en France aujourd’hui. La hausse du célibat en Asie de l’Est s’est donc traduite de façon mécanique par une augmentation des proportions de femmes et d’hommes restant définitivement sans enfant, le retard du mariage contribuant également à la hausse de l‘infécondité. Examinons plus en détail son évolution chez les femmes nées dans les années 1950 à 1970, retracée grâce aux recensements et à l’état civil (encadré).
1.1. Encadré. Sources
Les estimations proviennent de la Human Fertility Database (https://www.humanfertility.org) ainsi que de l’exploitation de l’état civil, des recensements et des enquêtes nationales dans les différents pays et territoires. Les informations détaillées sur les sources et les méthodes d’estimations sont fournies dans une annexe disponible en ligne.
1.1. Près d‘une femme sur trois n’aura jamais eu d‘enfant au Japon, à Hong Kong et à Singapour
L’infécondité a augmenté rapidement dans toute l’Asie de l’Est : elle est passée de niveaux faibles (4 % à 12 % des femmes nées dans les années 1950 sont restées définitivement sans enfant) à des niveaux très élevés dans les générations de femmes nées dans les années 1970 (figure 1). À Singapour, 28 % des femmes nées entre 1975 et 1980 n’avaient jamais eu d’enfant au moment du recensement de 2020. La hausse de l’infécondité a été régulière au Japon entre les femmes nées au début des années 1950 et celles nées en 1974-1976, pour lesquelles le taux atteint 28 %. L’infécondité est encore plus élevée à Hong Kong où elle culmine à 35 % chez les femmes nées en 1971, pour diminuer ensuite légèrement et atteindre 30 % chez celles nées en 1979.
L’infécondité a augmenté plus tard en Corée du Sud et à Taïwan, notamment pour les femmes nées à partir du milieu des années 1960. Elle n’a pas encore atteint les niveaux observés au Japon, à Singapour et à Hong Kong, mais elle affiche une dynamique similaire. Pour les cohortes les plus jeunes pour lesquelles une estimation est possible, l’infécondité atteint près de 19 % chez les Coréennes nées à la fin des années 1970 et 23 % chez les Taïwanaises. Les taux devraient encore augmenter avec les cohortes suivantes, la proportion de trentenaires sans enfant continuant de progresser. À 35 ans, les femmes nées en 1983 au Japon, en Corée du Sud et à Taïwan affichent une convergence vers un niveau d’infécondité similaire de 37 % à 39 %. Contrairement au Japon, en Corée du Sud et à Taïwan, le taux chez les femmes au milieu de la trentaine ne montre pas encore de signes de stabilisation (figure 1).
Par rapport aux autres pays développés, l’infécondité a augmenté de façon extrêmement rapide en Asie de l’Est pour atteindre des niveaux très élevés. Le classement de 36 pays et territoires développés selon le taux d‘infécondité définitive l’illustre bien (figure 2). Pour les femmes nées en 1960, Hong Kong montre déjà le taux le plus élevé (21 %), tandis que Singapour se classe quatrième (19 %) et le Japon dixième (17 %). Cependant, leurs niveaux d’infécondité sont comparables à ceux observés dans de nombreux pays d’Europe de l‘Ouest et au Canada pour ces générations. En revanche, pour les femmes nées en 1972, Hong Kong, Singapour et le Japon se détachent. Ils présentent les taux les plus élevés du monde, loin devant les pays d’Europe de l‘Ouest et du Sud où l’infécondité est élevée comme l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie. L’Asie de l’Est affiche également la plus forte augmentation d‘infécondité chez les femmes nées entre 1960 et 1972, de 7 à 11 points de pourcentage au Japon, à Taïwan, à Singapour et en Corée du Sud, et de 14 points à Hong Kong. Seuls deux pays d’Europe du Sud, l’Espagne et l’Italie, ont enregistré des hausses similaires, respectivement de 9 et 7 points.
1.2. L’infécondité augmente également chez les femmes mariées
L’infécondité en Asie de l’Est est clairement liée à la hausse du célibat définitif. À Singapour, 15 % des femmes nées au début des années 1970 étaient encore célibataires à 45-49 ans. Le célibat définitif augmente très rapidement, et devrait atteindre 20 % chez les femmes nées au début des années 1980 en Corée du Sud et près de 30 % à Taïwan [2]. Alors que le mariage et les naissances restent toujours étroitement liés dans la région, l’impératif d’avoir des enfants peu de temps après le mariage semble s’affaiblir. Dans le passé, l’infécondité parmi les couples mariés était marginale, probablement proche du niveau d‘infécondité biologique. Au Japon, l’infécondité parmi les femmes mariées nées entre la fin des années 1920 et les années 1950 oscille entre 3 % et 4 %. Elle a cependant augmenté de manière continue chez celles nées à partir des années 1960, parmi lesquelles une femme mariée sur dix née en 1965-1970 reste définitivement sans enfant. Cette tendance est encore plus marquée à Singapour, où la part des femmes mariées ou l’ayant été restant sans enfant est passée d’un minimum de 3 % parmi celles nées au début des années 1940 à 14 % parmi celles nées à la fin des années 1970. Les couples mettent également plus de temps à concevoir un enfant après leur mariage. Au Japon, l’intervalle entre le mariage et la première naissance est passé de 1,6 an en moyenne en 1985 à 2,5 ans en 2019. L’infécondité dans le mariage contribue donc aussi à l’augmentation de l’infécondité définitive. Au Japon, une majorité de couples mariés sans enfant s’inquiètent d’ailleurs de la stérilité et près de trois sur dix ont déjà subi un examen ou un traitement médical.
1.3. La contribution de l’infécondité à la faible descendance finale et à sa baisse
L’infécondité élevée et en hausse chez les femmes d’Asie de l’Est implique qu‘elle est devenue une composante importante de la fécondité extrêmement basse dans la région. En Asie de l’Est, l’écart entre la fécondité des femmes ayant eu au moins un enfant et celle de l’ensemble des femmes est plus important que dans la plupart des autres pays développés, et il s’est creusé au fil du temps. Les mères1 nées dans les années 1970 au Japon, à Singapour, en Corée du Sud et à Taïwan ont eu en moyenne près de 2 enfants (figure 3). Celles de Hong Kong ont eu moins d’enfants (1,8 en moyenne), mais la plupart adhèrent toujours à la norme familiale de deux enfants. Cependant, les taux élevés d’infécondité, en particulier à Hong Kong, au Japon et à Singapour, signifient que les femmes d’Asie de l’Est nées à la fin des années 1970 ont une descendance finale très faible, de 1,4 à 1,5 enfant par femme (et même encore plus basse à Hong Kong où elle est inférieure à 1,3 enfant). Parmi les femmes nées entre 1960 et le milieu des années 1970, l’augmentation de l’infécondité a représenté une part substantielle de la baisse de la descendance finale dans la région, la faisant diminuer de 0,2 à 0,3 enfant par femme.
1.4. Quels sont les facteurs de la forte infécondité ?
Les pays d’Asie de l’Est sont devenus des « points chauds » de l‘infécondité mondiale, quatre femmes sur dix n’y ayant toujours pas eu d’enfant à 35 ans. À noter que la Chine suit une trajectoire similaire de report du mariage et de la parentalité, d’augmentation du célibat et de l’absence définitive d’enfant, avec un retard d’environ deux décennies par rapport aux pays d’Asie de l’Est étudiés ici.
Quels facteurs expliquent la forte augmentation de l’infécondité en Asie de l’Est et à Singapour ? En premier lieu, la diffusion des études supérieures chez les femmes a entraîné un mariage et une parentalité plus tardifs. Le nombre de femmes très instruites a beaucoup augmenté, catégorie qui, historiquement, comprend le plus de célibataires et de femmes sans enfant [1, 3]. Au Japon, en Corée du Sud et à Taïwan, 60 % à 80 % des femmes vingtenaires sont diplômées de l’université aujourd’hui. En deuxième lieu, l’incertitude économique a augmenté dans toute la région et a touché en particulier les jeunes hommes [4]. Cela passe par des logements inabordables et une hausse des emplois temporaires mal payés. Ces conditions ont eu un impact négatif sur le mariage et la formation de la famille. En troisième lieu, alors que les femmes accédaient à l’enseignement supérieur et avaient de meilleures perspectives de carrière, et que les gouvernements d’Asie mettaient en place d‘importantes politiques familiales, les sociétés d’Asie de l’Est sont restées coincées dans une « révolution de genre inachevée ». Les normes sociales continuent de faire pression sur les femmes, en particulier les mères, dont on attend qu’elles assurent les travaux ménagers, l’éducation des enfants et les soins aux parents et beaux-parents âgés. La répartition des tâches ménagères et de garde des enfants reste très inégale entre les sexes, les hommes y consacrant toujours très peu de temps [3]. Avec des horaires de travail rigides, de longues heures au travail et une discrimination généralisée des mères sur le marché de l’emploi, les femmes sont souvent confrontées à des choix difficiles entre leur vie de famille et leur carrière [5]. En dernier lieu, face aux nouvelles pressions et à l’évolution des modes de vie, les jeunes générations de femmes et d’hommes affichent des attitudes de plus en plus différenciées vis-à-vis du mariage et de la parentalité. Une proportion croissante de jeunes adultes pense que le mariage n’est pas une condition préalable au bonheur et à la satisfaction dans la vie. De nombreuses femmes finiront par dériver vers le célibat à vie [6]. Alors que les naissances continuent d’être étroitement liée au mariage dans la région, une augmentation du célibat définitif se traduit directement par une augmentation de l’infécondité définitive.
1.5. Mariage et parentalité : des liens étroits et complexes
Alors que l’augmentation de l’infécondité en Asie de l’Est est souvent considérée comme une conséquence directe du report du mariage et du non-mariage, la relation entre mariage et parentalité est complexe. Infécondité ne signifie pas nécessairement non-mariage. Une augmentation de l’infécondité parmi les couples mariés est un facteur important et souvent négligé de l’augmentation globale de l’infécondité. De plus, la relation entre mariage et parentalité est dans les deux sens. Les femmes et les hommes peuvent éviter le mariage parce qu’ils n’envisagent pas encore d’avoir des enfants. Plus généralement, de nombreuses personnes dans la vingtaine et la trentaine peuvent éviter le « paquet mariage » dans son ensemble, avec ses attentes, ses pressions et les obligations propres à chaque partenaire concernant les enfants, la famille et les parents, qui représentent un fardeau particulièrement lourd pour les femmes [3, 7]. Le contexte des relations et les attentes vis-à-vis des partenaires potentiels ont changé. Au fil du temps, rester célibataire est devenu moins stigmatisé à mesure que les effectifs de femmes et d’hommes célibataires augmentaient rapidement.
1.6. L’infécondité demain : une convergence vers un niveau élevé ?
L’infécondité définitive chez les femmes à Hong Kong a culminé puis a commencé à baisser, tandis qu’elle s’est stabilisée au Japon, montrant même les signes d’un léger déclin. Les niveaux d’infécondité à Singapour, en Corée du Sud et à Taïwan vont-ils bientôt également culminer ?
Les discussions sur les tendances du mariage dans la région mettent souvent en avant les variations dans le choix du partenaire et la décision de se marier selon le niveau d’instruction. Au Japon, le gradient de primo-nuptialité, initialement négatif – plus les femmes avaient de l’instruction, moins elles se mariaient – s’est inversé, en partie grâce à l’augmentation du taux de nuptialité chez les femmes très instruites [4]. De même, à Singapour, la proportion de célibataires parmi les femmes âgées de 40 à 49 ans titulaires d’un diplôme universitaire a culminé au tournant du XXe siècle. Si un changement similaire se produit dans la formation de la famille, l’infécondité pourrait éventuellement commencer à diminuer, car la plupart des jeunes adultes ont aujourd’hui un diplôme universitaire.
Un tel renversement dépend cependant aussi des tendances de l’infécondité dans le mariage et de la capacité des femmes qui ont reporté la formation de leur famille au milieu ou à la fin de la trentaine, voire même au début de la quarantaine, à réaliser leurs projets de fécondité plus tard dans la vie. Se marier n’implique plus d’être parent, et moins de couples se précipitent pour avoir leur premier enfant juste après le mariage. L’accès aux traitements de la stérilité pourrait alors devenir un facteur important de la réalisation du désir d’enfant. Dans une perspective plus large, les tendances futures en matière d’infécondité dépendront aussi de la façon dont les sociétés d’Asie de l’Est réussiront à prendre le train de la « révolution de genre » et à considérer de nouveaux modèles familiaux. Les facteurs clés sont notamment une plus grande égalité entre les sexes, une attention plus importante aux enfants et à la famille, de meilleures conditions économiques pour les jeunes adultes et une réforme du marché du travail afin que les femmes n’aient plus à choisir entre leur carrière et leur famille.
Appendix A Références
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[1] Raymo J.M., Park H., Xie Y., Yeung W.J.J., 2015, Marriage and family in East Asia: Continuity and change, Annual Review of Sociology, (41), 471-492.8
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[2] Esteve A., Kashyap R., Garcia Roman J., Cheng Y.H.A., Fukuda S., Nie W., Lee H.O., 2020, Demographic change and increasing late singlehood in East Asia, 2010–2050, Demographic Research, 43(46), 1367-1398.
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[3] Cheng Y.H.A., 2020, Ultra-low fertility in East Asia: Confucianism and its discontents, Vienna Yearbook of Population Research, 18(1), 83-120.
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[4] Fukuda S., Raymo J.M., Yoda S., 2020, Revisiting the educational gradient in marriage in Japan, Journal of Marriage and Family, 82(4), 1378-1396.
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[5] Brinton M.C., Oh E., 2019, Babies, work, or both? Highly educated women’s employment and fertility in East Asia, American Journal of Sociology, 125(1), 105-140.
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[6] Brinton M.C., Mun E., Hertog E., 2021, Singlehood in contemporary Japan: Rating, dating, and waiting for a good match, Demographic Research, 44(10), 239-276.
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[7] Bumpass L.L., Rindfuss R.R., Choe M.K., Tsuya N.O., 2009, The institutional context of low fertility: The case of Japan, Asian Population Studies, 5(3), 215-235.
Femmes ayant eu au moins un enfant dans leur vie.
La fécondité a baissé jusqu’à des niveaux extrêmement bas dans la plupart des pays développés d’Asie de l’Est au cours des dernières décennies. Autour d’une femme sur trois n’aura jamais eu d’enfant au cours de sa vie parmi celles nées au milieu des années 1970 au Japon, à Hong Kong et à Singapour.
Ce phénomène est lié au retard du mariage et à l’augmentation du célibat à vie, ainsi qu’au fait que davantage de femmes mariées restent sans enfant. Chez les femmes nées dans les années 1960 et 1970, l’augmentation de l’infécondité explique environ les deux tiers de la baisse de la fécondité des cohortes au Japon, à Hong Kong et en Corée du Sud.
Les tendances futures en matière d’infécondité dépendent de la façon dont les sociétés d’Asie de l’Est réussiront à prendre le train de la « révolution de genre » et à considérer de nouveaux modèles familiaux. Les facteurs clés sont notamment une plus grande égalité entre les sexes, une attention plus importante aux enfants et à la famille, de meilleures conditions économiques pour les jeunes adultes et une réforme du marché du travail afin que les femmes n’aient plus à choisir entre leur carrière et leur famille.
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Tomáš Sobotka, Un tiers des femmes d‘Asie de l’Est resteront sans enfant, 2021, Population et Sociétés, n° 595