@@src2@@

Les politiques familiales des pays développés : des modèles contrastés

Population et Sociétés

448, septembre 2008

La fécondité, le nombre moyen d’enfants que les femmes mettent au monde, varie du simple au double d’un pays développé à l’autre. On soupçonne que les écarts tiennent en partie à l’existence ou non d’une politique familiale et à son ampleur. Mais quelles sont les politiques familiales des pays développés et comment sont-elles orientées ? Olivier Thévenon dresse un tableau des diverses politiques existantes en exploitant la base de données de l’OCDE sur le sujet.

 

 

La plupart des pays développés renforcent leur dispositif d’aide en direction des familles ou en mettent un en place s’ils n’en avaient pas. L’investissement des pays de l’OCDE dans ce domaine est passé de 1,6% du PIB en moyenne en 1980 à 2,4% en 2003. L’un des buts de ces politiques familiales est de relever la fécondité tout en favorisant l’activité des femmes. Le montant total de l’investissement varie beaucoup d’un pays à l’autre, ainsi que sa forme. Les pays se distinguent notamment par l’aide qu’ils accordent sous forme de congés ou de services d’accueil aux parents d’enfants de moins de trois ans qui travaillent. Les pays du Nord de l’Europe sont les plus généreux à la fois concernant cette aide et l’investissement global. L’investissement est davantage ciblé en direction des enfants d’âge préscolaire (3-6 ans) et des bas revenus dans les pays anglo-saxons. La France se distingue quant à elle par une aide relativement importante et diversifiée, mais produisant des incitations contrastées en matière de conciliation entre travail et vie familiale : elle favorise plutôt le maintien dans l’emploi à temps plein après la naissance du premier enfant, et plutôt l’interruption ou la réduction d’activité à la naissance des enfants suivants.

Recevoir l’avis de publication

Du même auteur

Sur le même thème