La survie des personnes âgées
Population et Sociétés
n° 302, juin 1995
Tant que les progrès principaux étaient obtenus contre les maladies infectieuses, disons jusqu’aux années 1950, ils concernaient surtout la mortalité infantile ; les « vies épargnées » étaient principalement celles d’enfants. La baisse de la mortalité atténuait celle de la fécondité et donc ralentissait ce qu’il est convenu d’appeler le « vieillissement » de la population, repéré par la proportion de personnes âgées.
Depuis une quarantaine d’années, les choses ont changé. En raison du bas niveau atteint par la mortalité aux âges jeunes, les « vies épargnées » à ces âges sont devenues rares et la baisse de la mortalité aux âges élevés est devenue prépondérante. Au « vieillissement par le bas » [de la pyramide des âges], qu’induit le bas niveau de la fécondité, s’ajoute désormais un « vieillissement par le haut ».