La surmortalité des jeunes adultes est-elle naturelle ?
Population et Sociétés
n° 590, juin 2021
Le risque de décès est élevé à la naissance et durant les premières années de vie, puis diminue pendant l’enfance jusqu’à atteindre un minimum aux alentours de 10 ans. Il réaugmente ensuite sans cesse au cours de la vie adulte. Les jeunes adultes font cependant souvent exception
avec une mortalité plus élevée qu’attendue comme nous l’expliquent Adrien Remund, Carlo Giovanni Camarda et Tim Riffe. S’agit-il d’un trait naturel de l’espèce humaine, ou d’autre facteurs sont-ils en cause ?
Une hausse temporaire du risque de décès au moment de l’entrée dans l’âge adulte a été observée dans de nombreuses populations sans qu’une explication n’émerge clairement jusqu’ici. Plusieurs études récentes permettent cependant de mieux cerner les principales caractéristiques de ce phénomène, qui s’avère historiquement non universel, davantage masculin sans toutefois que les femmes y échappent, et dominé par les morts violentes.