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L’homme et l’eau
Population et Sociétés
n° 298, février 1995
Devant la croissance démographique rapide de l’Humanité, ce sont jusqu’ici les disponibilités en terres qui ont retenu l’attention. En 1982, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (F.A.O.) avait ainsi réalisé un ambitieux exercice de prospective agro-démographique, reposant sur un inventaire mondial des sols [1]. Les déséquilibres annoncés se sont parfois manifestés, aggravés d’accidents d’ordre politique (Somalie, Rwanda). Mais la production moyenne par habitant a augmenté et les famines sont devenues plus rares. Tout exercice de prospective, quoiqu’il ne puisse prévoir l’évolution des techniques, a l’intérêt de désigner des «zones à risque» [2].
La population du monde va doubler à nouveau, dans le prochain demi-siècle. Les terres arables vont être à l’évidence sollicitées, mais les rendements moyens en céréales vont augmenter encore. Un autre facteur risque de manquer : l’eau douce [3].