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Israël et Palestine : combien d’hommes demain ?

Population et Sociétés

362, novembre 2000

  • Une typologie affinée, mais encore insuffisante
  • Les ultra-orthodoxes, ultra-féconds
  • Des hypothèses à contre-courant de l’orthodoxie démographique ?
  • En 2020, une population nombreuse et plus hétérogène
  • Guerre des berceaux ou bataille de chiffres ?

 

En 2000, Israël compte 6,1 millions d’habitants, sans les Palestiniens des territoires occupés et annexés, mais y compris les juifs des colonies de peuplement. 650 000 habitants vivent à Jérusalem y compris sa partie annexée, dont 210 000 non-juifs, Palestiniens principalement (228 000 de source palestinienne). La population juive est passée de 717 000 habitants en 1948 à 5,1 millions en 2000, soit une croissance au taux exceptionnellement élevé de 3,8 % par an, dont 49 % est due à l’immigration nette. De son côté, la population palestinienne d’Israël (Arabes israéliens), qui ne comptait que 156 000 rescapés de l’exode en 1948, est aujourd’hui proche d’un million (948 000) ; sa croissance démographique a ainsi presque égalé celle des juifs, du seul fait de sa croissance naturelle : 3,5 % par an. Les ashkénazes (juifs originaires d’Europe et d’Amérique) représentent 35 % de la population totale - sans compter ceux d’ex-URSS -, les séfarades (originaires d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et d’Asie), 32 % et les originaires d’ex-URSS, 17 %. Le reste de la population (16 %) est constitué des Palestiniens de citoyenneté israélienne, qui ne sont pas tous musulmans mais comptent des chrétiens et des druzes en nombre significatif. La Palestine, qui est encore à créer au plan étatique, compterait aujourd’hui 3,2 millions d’habitants (sans les colons juifs) en rassemblant les populations de la Cisjordanie (1 840 000 habitants), de Jérusalem-Est (228 000) et de Gaza (1 120 000).

Mais les diverses composantes de ces populations ont des rythmes de croissance différents ; des réactua- lisations et des projections répétées sont donc nécessaires. Or, il aura fallu près de cinq ans après les dernières projections officielles de 1995 pour que le Bureau central de statistique (CBS) d’Israël en publie de nouvelles à l’horizon 2020 [1]. D’autres circulent aussi [2 et 3], dont il sera fait état. Les voisins d’Israël, les Palestiniens notamment, seront curieux de voir son avenir démographique, en cette phase critique où rien ne semble tracé d’avance. Coïncidence ? Presque en même temps, comme pour bien marquer son territoire, le Bureau central de statistique palestinien publiait ses propres projections démographiques.

 

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