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La fécondité au Maghreb : nouvelle surprise
Population et Sociétés
n° 486, février 2012
Les pays du Maghreb avaient créé la surprise dans les années 1980 lorsque leur fécondité, jusque-là très élevée, avait baissé rapidement et de façon quasi simultanée. On s’attendait à une diminution en deçà de deux enfants par femme comme dans beaucoup de pays d’Asie et d’Amérique latine. Or, nouvelle
surprise, comme l’expliquent Zahia Ouadah-Bedidi, Jacques Vallin et Ibtihel Bouchoucha, dans aucun des pays du Maghreb la fécondité n’est tombée en dessous de ce seuil.
surprise, comme l’expliquent Zahia Ouadah-Bedidi, Jacques Vallin et Ibtihel Bouchoucha, dans aucun des pays du Maghreb la fécondité n’est tombée en dessous de ce seuil.
La fécondité, après avoir convergé vers le seuil de remplacement dans les pays du Maghreb, y évolue aujourd’hui de façon contrastée. En Tunisie, la fécondité a cessé de baisser et semble rivée à 2,1 enfants par femme depuis 1999. En Algérie, après avoir atteint 2,2 dans la première moitié des années 2000, elle ne cesse d’augmenter depuis, atteignant presque 2,9 en 2010. Dans le même temps, au Maroc et en Libye, où le seuil de remplacement n’était pas encore atteint, elle a continué à baisser rapidement jusqu’à 2,2 et 2,5 respectivement. Non seulement aucun de ces pays n’est encore tombé sous le seuil de remplacement mais l’Algérie opère depuis dix ans une vive remontée. Comme hier pour la baisse de la fécondité, l’évolution de l’âge au mariage joue aujourd’hui le premier rôle dans sa stabilisation à 2 enfants par femme en Tunisie et dans la remontée à près de 3 en Algérie. Mais il se peut aussi que dans ce pays, le modèle à deux enfants ne soit plus aussi attractif.