Entre deux recensements : 1990 - 1999

L’année 1998 est la dernière des neuf années civiles de la période « intercensitaire », allant du recensement de 1990 à celui de 1999. Entre deux recensements, l’INSEE met d’une part à jour l’estimation disponible de la composition par âge et sexe à partir des nombres de naissances et décès annuels et des estimations de migrations extérieures [1] et calcule d’autre part des projections démographiques [2] à partir de quelques jeux d’hypothèses raisonnables. Il sera instructif de comparer les résultats du recensement tant avec ces projections qu’avec les estimations annuelles de la population de la France métropolitaine. D’ores et déjà, on peut comparer la population estimée par l’INSEE au 1er janvier 1999 - 58 967 000 habitants - et celle qui avait été projetée (59 146 000). Cette petite différence concerne exclusivement les personnes jeunes : les « moins de 20 ans » représentent 25,7 % de l’estimation au lieu de 26,0 % dans la projection alors que la proportion de « 65 ans ou plus » est de 15,73 % dans l’estimation, quasiment égale à celle de 15,76 % dans la projection. Cette proximité et le sens de l’écart s’expliquent aisément. Les hypothèses sur lesquelles étaient fondées cette « projection centrale », achevée fin 1992 - résumées par la formule « mortalité tendancielle, fécondité 1,8, migrations + 50 000 » - correspondent en effet à très peu près à ce qui fut observé ensuite, mais la fécondité est restée un peu inférieure à 1,8 enfant par femme.