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Chine et Indonésie, deux voies vers la transition de la fécondité

Population et Sociétés

337, juillet-aout 1998

La Chine et l’Indonésie, qui occupent respectivement le 1er et le 4e rang mondial pour la population, se trouvent dans des phases décisives de leur évolution politique et économique. Tandis que la première s’ouvre progressivement au marché mondial et connaît de profondes transformations économiques, la seconde affronte une vague d’incertitudes, sinon de chaos. Sans doute la démographie ne reflète-t-elle que de manière indirecte les transformations politiques ou économiques et n’en subit-elle que faiblement les contrecoups. Néanmoins, compte tenu de la part considérable qu’ils se taillent déjà dans le monde et qu’ils auront au XXIe siècle, il faut prendre acte de la dynamique démographique de ces deux géants d’Extrême-Orient, affrontés l’un comme l’autre à une forte pression démographique (densité, croissance). Curieusement, les contrastes géographiques, les fortes différences culturelles, ethniques ou religieuses, les politiques de population divergentes, coercitives en Chine, indicatives en Indonésie, s’avèrent assez neutres dans leur impact sur la transition de la fécondité, qui évolue dans le même sens : niveaux prétransitionnels modérés, inférieurs à 6 enfants par femme vers 1950, un peu plus de 2 enfants aujourd’hui. Mais l’Indonésie a fait l’économie des oscillations brutales qui affectent la courbe chinoise.

 


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