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Avant l’amiante, la silicose. Mourir de maladie professionnelle dans la France du XXe siècle.

Population et Sociétés

437, septembre 2007

Les maladies professionnelles tuent plus que les statistiques ne le laissent croire. En s’appuyant sur l’exemple de la silicose, Paul-André Rosental nous explique les multiples raisons de cette sous-estimation, qui vient au départ de la notion même de maladie professionnelle. Fruit de négociations entre employeurs et syndicats d’employés, et combinaison de critères médicaux et légaux, sa définition aboutit à la non-reconnaissance de nombreux cas.

 

 

Les maladies professionnelles ne semblent responsables que d’une fraction minime des décès survenant chaque année en France : moins d’un millième. Mais il est admis que les statistiques sont fortement sous-évaluées dans ce domaine. La silicose, par exemple, maladie professionnelle la plus mortelle du XXe siècle, aurait été responsable de 40 000 morts de 1946 à 1987. Mais le chiffre réel est probablement deux à trois fois plus élevé. La sous-estimation tient à plusieurs causes se combinant, notamment la non-reconnaissance de la maladie, les décès imputés à d’autres causes, le départ des mineurs pour d’autres secteurs et la non-prise en compte de nombreux cas survenus chez les immigrés ayant travaillé dans les mines.

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