Méthodes de mesure de la mobilité spatiale
Migrations internes, mobilité temporaire, navettes
Collection : Méthodes et savoirs
n° 11, 2021, 368 pages
Préface à la nouvelle édition
Guillaume Le Roux et Celio Sierra-Paycha
Introduction générale
Partie I. Utilisation de sources d’information directes
Chapitre I. Concepts de base
1. La migration vue comme changement de résidence
2. Mobilité temporaire et migration vues comme changement de logement
3. Mobilité individuelle ou changement d’espace de vie
4. Mobilité spatiale d’un groupe familial, économique
Chapitre II. Registres de population et autres documents administratifs
1. Registres de population
2. Autres documents administratifs
Chapitre III. Données de recensement sur la mobilité
1. Problèmes de définition
2. Différentes questions sur la migration posées lors des recensements
3. Possibilités d’utilisation des données de recensement sur la mobilité temporaire
4. Données de recensement sur les navettes
5. Tabulations
Chapitre IV. Données d’enquête
1. Objectifs de ces enquêtes
2. Types d’enquête
3. L’échantillon
4. Le questionnaire
5. Précision et qualité des données
6. Quelques exemples de tabulations possibles
Partie II. Vue d’ensemble des diverses mesures et des divers indices de mobilité
Chapitre V. Définition synthétique des diverses mesures possibles
1. Notations utilisées
2. Mesure des changements de résidence ou de logement
3. Mesure des changements d’espace de vie ou d’implantation
4. Effet des phénomènes perturbateurs sur ces mesures
Chapitre VI. Comparaison des diverses mesures
1. Notations
2. Cas où il n’y a pas de migrations multiples et où les migrations sont distribuées uniformément au cours de la période
3. La migration vue comme un processus markovien
4. Le modèle migrant-sédentaire
5. Vers un modèle plus général
Chapitre VII. Taux, quotients et indices simples de mobilité
1. Taux de mobilité, approche transversale
2. Quotients de mobilité, approche longitudinale
3. Indices de mobilité
4. Indices de redistribution spatiale
Partie III. Utilisation de sources d’information indirectes
Chapitre VIII. Méthodes indirectes de mesure de la migration nette
1. Méthode du mouvement naturel
2. Méthode des probabilités de survie
3. Méthode utilisant les statistiques sur le lieu de naissance
4. Comparaison des diverses méthodes
Chapitre IX. Méthodes indirectes de mesure des effectifs de migrants
1. Estimation du nombre de migrants au cours de la période intercensitaire
2. Estimation des flux d’immigrants et d’émigrants par âge de chaque zone
3. Estimation des migrants entre zones au cours de la période intercensitaire
Chapitre X. Estimation à partir de données incomplètes
1. Estimation d’une matrice connaissant ses marges
2. Généralisation de cette méthode à des cas plus complexes
Conclusions générales
1. Description et calcul de flux détaillés et de taux de mobilité
2. Analyse de la mobilité en interaction avec la vie familiale, économique et sociale des individus
3. Vers de nouvelles méthodes de mesure mieux adaptées aux problèmes posés par l’analyse de la mobilité spatiale
Références bibliographiques
La première édition cet ouvrage date de 1988 et s’était faite dans un contexte où les méthodes d’analyse et de mesure de la mobilité spatiale connaissaient un important regain d’intérêt, notamment de la part des gouvernements, lié à l’importance des changements dans la répartition spatiale des populations, et notamment de leur incidence sur les structures économiques et sociales.
Une réimpression enrichie d’une nouvelle présentation s’imposait plus de 35 ans après, tant cet outil s’avère indispensable aujourd’hui, pour tout chercheur qui travaille sur les mobilités spatiales et les migrations. Concepts, présentation et analyse des sources, qu’elles soient directes (registres, recensements…) ou indirectes (estimations, autres statistiques…), définitions synthétiques des indices et des taux et démonstrations pratiques de leur utilisation, méthodes de calcul et estimations des flux, composent ce manuel pratique et offrent un panorama méthodologique particulièrement complet.
Les phénomènes migratoires ont aujourd’hui une ampleur et une complexité inédites. Pour mieux les comprendre et les analyser, l’apport de méthodes quantitatives ayant fait leur preuves s’avère d’autant plus nécessaire.
Daniel Courgeau est chercheur émérite à l’Ined. Il travaille sur l’épistémologie des sciences sociales, sur la méthodologie des migrations, sur les diverses approches biographiques, multiniveau, séquentielles, bayésiennes appliquées à la paléodémographie, et fondées sur le comportement des agents (agent-based methods).
Guillaume Le Roux est géographe, chargé de recherche à l’Ined, membre des unités Logement, inégalités spatiales et trajectoires et Mobilité, parcours et territoires. Ses travaux portent sur les interactions entre les trajectoires résidentielles et les transformations urbaines. Il s’intéresse notamment aux questions de ségrégation spatiale et d’inégalités d’accès aux ressources urbaines, analysées sous l’angle des mobilités spatiales et sociales. Spécialiste de l’analyse d’enquêtes biographiques, il a travaillé sur différentes grandes aires métropolitaines du Sud, notamment latino-américaines, et sur le bassin parisien.
Célio Sierra-Paycha, démographe et géographe, est maître de conférences à l’université Paris 1, rattaché au Cridup, chercheur associé à l’Ined et membre de l’Institut des migrations. Ses travaux portent sur les dynamiques des systèmes migratoires, les parcours migratoires individuels et les dynamiques familiales en migrations. Ses terrains de recherche récents se situent en Polynésie française, en Colombie et en Turquie.