Les enfants d’immigrés à l’école
Inégalités scolaires du primaire à l’enseignement supérieur
2018, 320 pagesÉdition : Puf, Sociologie et sciences de l’éducation
Introduction
L’échec scolaire des enfants d’immigrés : idées reçues et recherche sociologique
Expliquer les trajectoires scolaires des enfants d’immigrés : assimilation, origine sociale ou culture d’origine ?
Aux origines des inégalités scolaires : un cadre analytique général
Enquêter sur la scolarité des enfants d’immigrés
Partie I – Les trajectoires scolaires des enfants d’immigrés : dépasser une vision homogène de la « deuxième génération »
Chapitre 1 – La différenciation des résultats scolaires des enfants d’immigrés
Chapitre 2 – De l’école primaire à l’enseignement supérieur : des trajectoires stratifiées
Partie II – La genèse de la réussite scolaire : décentrer le regard vers la société d’origine des parents
Chapitre 3 – Niveau d’éducation des immigrés dans leur pays d’origine et réussite scolaire de leurs enfants
Chapitre 4 – La genèse des dispositions scolaires : l’histoire familiale prémigratoire
Partie III – L’école, la fratrie et le quartier : reconnaître le rôle de la socialisation extra-parentale
Chapitre 5 – Traitement des enfants d’immigrés par l’école : socialisation, ségrégation et discrimination
Chapitre 6 – Fratrie et voisinage : des liens et des normes aux influences ambivalentes sur les trajectoires scolaires
Conclusion
Dépasser le problème de l’échec scolaire : la diversité des trajectoires des enfants d’immigrés
Expliquer les parcours scolaires : culture d’origine ou origine sociale ?
Au-delà des héritages parentaux : le rôle de l’école, de la fratrie et du voisinage
Zones d’ombre et prolongements
En France, près d’un quart des enfants en âge scolaire ont au moins un parent immigré. Or, les qualifications scolaires jouent un rôle essentiel dans la définition du statut social des individus et la constitution des inégalités. En analysant la scolarité des enfants d’immigrés, cet ouvrage apporte donc un éclairage sociologique à un enjeu social fondamental. Sur un sujet aussi saturé de discours médiatiques et politiques réducteurs, il propose de dépasser les fausses évidences, grâce à une approche analytique plutôt que normative : ne pas étudier les immigrés uniquement après qu’ils sont entrés sur le territoire national, en ignorant tout de leur histoire antérieure ; ne pas réduire leurs enfants à un groupe homogène, toujours en « échec scolaire » ; ne pas attribuer a priori toutes les difficultés scolaires des enfants à des défaillances familiales, à une culture d’origine incompatible avec l’école ou à une fratrie trop nombreuse. Autant d’impératifs analytiques qui portent leurs fruits et fournissent de nombreux résultats originaux.