Paris l’inféconde
La limitation des naissances en région parisienne au XIXe siècle
Collection : Études et enquêtes historiques
2017, 240 pagesPréface, Jean-Pierre Bardet
Introduction
Chapitre 1. Exploiter des sources complexes
I. L’état des sources
II. Une méthode appropriée
III. Une aire géographique en mutation
IV. L’exploitation des données pour Paris
V. L’exploitation des données pour la banlieue
Chapitre 2. La population de la région parisienne au XIXe siècle
I. L’explosion démographique de Paris et de sa région
II. Une urbanisation sans précédent
III. De profonds changements économiques et sociaux
IV. De profonds changements démographiques
V. La situation des enfants
Chapitre 3. Paris pionnière de la limitation des naissances
I. Hausse des naissances, baisse de la natalité
II. Baisse de la fécondité générale
III. Quel contrôle des naissances ?
Chapitre 4 . Le déclin de la fécondité légitime
I. Paris en avance sur son temps
II. Une analyse par arrondissement
III. La fécondité légitime selon les quartiers
IV. La fécondité légitime dans les communes de banlieue
Chapitre 5. Le poids des naissances hors mariage
I. L’évolution de la fécondité illégitime au XIXe siècle
II. La reconnaissance et la légitimation des enfants illégitimes à Paris
III. La présence paternelle
IV. À Paris, une répartition inégale de l’illégitimité
V. La fécondité illégitime en banlieue parisienne
Conclusion
Sources et références bibliographiques
Annexes
Le XIXe siècle marque un tournant pour la population française puisqu’il est le siècle de l’urbanisation, de l’industrialisation et de la transition démographique. Si la France est, dès le milieu du XVIIIe siècle, précurseur du déclin de la fécondité, c’est dans la capitale que la limitation des naissances est la plus forte. Agrandissements urbains et grands travaux haussmanniens, forte immigration et changements socioéconomiques : Paris, qui connaît de profonds bouleversements tout au long du siècle, adopte une attitude malthusienne en matière de fécondité.
À différentes échelles, de quartier en arrondissement, de Paris aux communes de banlieue, Sandra Brée mesure et analyse non seulement la fécondité légitime, mais aussi l’« illégitime », celle des naissances hors mariage et des unions libres. Elle livre ainsi un portrait subtil des comportements démographiques des citadins, influencés notamment par leur condition sociale, maritale et géographique.
L’enquête historique révèle ainsi un fascinant laboratoire démographique. Au fil des pages se dessine un Paris révolutionnaire dans ses comportements contraceptifs, particulièrement anticipateurs. La capitale affirme, même dans ce domaine, sa volonté d’émancipation
Sandra Brée est démographe-historienne (Université de Louvain-la-Neuve et Paris-Sorbonne-Centre Roland Mousnier). Ses travaux portent principalement sur l’évolution de la fécondité, de l’infécondité et de la taille des familles aux XIXe et XXe siècles, mais aussi sur la transition démographique, notamment urbaine, la nuptialité et la divortialité, ou encore les migrations.