Recours aux traitements de l’infertilité en France
Une étude géographique des déterminants contextuels
Collection : Documents de travail
n° 260, 2020, 55 pages
Près de 10 % des femmes en âge de procréer dans le monde rencontrent un problème d’infertilité. Après 5 ans de rapports sexuels non protégés sans grossesse, seul un couple sur deux consulte un médecin en Europe. Cette étude s’intéresse aux déterminants contextuels du recours aux traitements de l’infertilité pour l’année 2016 en France métropolitaine. En s’appuyant sur le système national des données de santé (SNDS), cette étude écologique investigue le phénomène spatial et les disparités territoriales du taux de recours aux traitements de l’infertilité. L’échelle d’agrégation des données choisie pour mener l’étude est celle des territoires de vie (TV). Les facteurs étudiés sont la défavorisation sociale du TV (FDep13), l’accessibilité aux médecins généralistes et gynécologues (APL), le taux d’urbanisation, la distance au centre d’assistance médicale à la procréation (AMP) le plus proche et l’accès aux soins de santé de base. Pour prendre en compte l’hétérogénéité spatiale, une régression géographiquement pondérée (RGP) est utilisée. L’étude montre la présence d’autocorrélation spatiale et la nécessité de mettre en place des modèles géographiques. Elle met en évidence l’importance de l’accès aux médecins gynécologues dans le recours aux traitements de l’infertilité ainsi que l’effet équivoque de la favorisation sociale.