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Mobilités internes différentielles en quartiers sensibles et ségrégation
Collection : Documents de travail
n° 137, 2006, 42 pages
Curieusement, malgré une littérature abondante sur la ségrégation, les études quantitatives portant sur l’ensemble du territoire français sont inexistantes. Nous examinons les mobilités internes différentielles en quartier sensibles pour la période 1990 à 1999 et qui aboutissent à un constat nuancé sur la polarisation spatiale. Après une revue des débats sur la mixité sociale, un indicateur basé sur les probabilités d’être au chômage est discuté et produit. A partir de cet indicateur et des diverses possibilités d’analyse qu’il autorise, une conclusion en trois points est présentée. En neutralisant les effets de conjoncture, la composition des zones urbaines sensibles (ZUS) s’est fluidifiée sous les effets du vieillissement de la population (moins de jeunes), des modifications structurelles de la société (augmentation des niveaux de diplômes, réduction de la part des ouvriers). Deuxième point, la ségrégation « ethnique » a progressé en ZUS et notamment parmi les ZUS les plus désavantagées. Enfin, le nombre des quartiers sensibles parmi les quartiers les plus défavorisés a sensiblement augmenté sous l’effet de la dégradation du marché de l’emploi.