Financing long-term care through housing in europe
Collection : Documents de travail
n° 233, 2017, 50 pages
Dans quelle mesure les Européens âgés de 65 ans et plus pourront-ils financer leur dépenses de dépendance dans l’hypothèse d’une absence d’aide informelle et d’assurance publique et privée ? Pour répondre à cette question, nous construisons un modèle de microsimulation des trajectoires de dépendance des individus dans neuf pays européens à partir des données longitudinales de l’enquête Share. Selon nos simulations, 57% des 65 ans et plus connaîtraient une période de dépendance (définie comme le fait d’avoir des restrictions dans 2 ou plus des activités élémentaires de la vie quotidienne), qui durerait en moyenne 4.3 ans.
7% des individus sans conjoint en perte d’autonomie pourront financer leurs dépenses de dépendance en utilisant uniquement leurs revenus courants et 23 % si on tient compte de l’ensemble du patrimoine, à l’exception de la résidence principale. Cette proportion double si on suppose que les individus peuvent utiliser cette dernière en contractant un prêt viager hypothécaire (PVH). Cet effet est plus marqué pour les trois plus bas quintiles de revenu, dans tous les pays à l’exception de l’Italie et de l’Espagne, pays dans lesquels le PVH jouerait un rôle important pour l’ensemble des 65 ans et plus. Il demeure que dans l’ensemble, 20 % des individus ne pourraient financer que moins de 5 % de leurs dépenses de dépendance attendues.