Compter les absents : estimer indirectement une diaspora insulaire
Collection : Documents de travail
n° 298, 2024, 25 pages
L’objectif de cette étude est d’évaluer le degré de fiabilité de l’estimation de la diaspora insulaire à partir de l’information obtenue sur le lieu de résidence des absents apparentés (parents, frères et soeurs et enfants) des répondants. Cette étude est conduite à partir des données de la première enquête Famille de la Polynésie française (Feti’i e fenua, ISPFIned, 2020). Ces estimations vont dépendre du calcul des poids de chaque déclaration : un même individu peut être cité par plusieurs membres de sa famille interrogés dans l’enquête Feti’i e fenua. En utilisant et en adaptant la Méthode Généralisée de Partage des Poids (MGPP) proposée par Deville et Lavallée (2006) une série d’estimations de la diaspora polynésienne dans l’Hexagone est initialement conduite. Puis disposant des données du recensement 2019 de l’Hexagone qui permettent de cerner la population née en Polynésie vivant en France métropolitaine, il est alors possible de confronter les estimations obtenues via la MGPP et de discuter de la nature des biais observés. Un calage simultané (Caron et Sautory, 2004) calculé sur les répondants en Polynésie et les résidents polynésiens en France métropolitaine est alors proposé pour améliorer les poids de l’enquête.