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Comment prendre en compte l’âge à l’arrivée et la durée de séjour en France dans la mesure de la fécondité des immigrants ?
Collection : Documents de travail
n° 120, 2004, 34 pages
La mesure de la fécondité des immigrants à partir des taux par âge, soit par combinaison des informations du recensement et de l’état civil, soit à partir du seul recensement, ne tient pas compte de l’arrivée progressive des immigrants. En omettant l’âge à l’arrivée en France (ou la durée de séjour), ces méthodes surestiment la fécondité des immigrants.
Nous proposons un indicateur synthétique qui additionne le nombre d’enfants des immigrants au moment de l’arrivée en France au nombre d’enfants à naître après l’arrivée en France, et tient compte à la fois de l’âge et de l’âge à l’arrivée en France.
Les trois méthodes conduisent à des estimations assez contrastées de la sur-fécondité des femmes : la méthode des taux conduit au contraste le plus élevé : les femmes arrivées entre 1991 et 1998 auraient 0,7 enfant de plus que les femmes nées en France. La méthode des enfants au foyer, qui tient compte de l’histoire féconde des femmes avant leur arrivée en France, ramène la différence à 0,6. Avec la méthode par âge à l’arrivée, la différence est encore plus faible : moins de 0,5 enfant en moyenne par femme. La fécondité des immigrantes est très élevée dans l’année qui suit l’arrivée en France, et seule la troisième méthode élimine les biais qui en découlent.
Pour les hommes, dont la fécondité est modifiée par l’arrivée en France à des durées de séjour plus longues, la sur-fécondité est à la fois plus importante et plus stable : les immigrants des années 1991-98 auraient 0,7 enfant de plus que les hommes nés en France, la méthode des taux conduisant à une différence de 0,8.
Les immigrants forment un groupe très hétérogène. Ce travail sera complété par la prise en compte des caractéristiques des immigrants (lieu de naissance, nationalité, profession des parents, diplôme...) et de leurs enfants (sexe, lieu de naissance...), ainsi que des variables décrivant l’histoire familiale des immigrants (nombre d’enfants déjà nés au moment de la migration, situation de couple, caractéristiques du conjoint [migrant ou non]...). La prise en compte de leur âge à l’arrivée en France (et donc de la durée de séjour en France) est une variable incontournable pour décrire leur comportement. L’omission de cette variable dans la construction des indicateurs synthétiques conduit à surestimer leur fécondité.
Nous proposons un indicateur synthétique qui additionne le nombre d’enfants des immigrants au moment de l’arrivée en France au nombre d’enfants à naître après l’arrivée en France, et tient compte à la fois de l’âge et de l’âge à l’arrivée en France.
Les trois méthodes conduisent à des estimations assez contrastées de la sur-fécondité des femmes : la méthode des taux conduit au contraste le plus élevé : les femmes arrivées entre 1991 et 1998 auraient 0,7 enfant de plus que les femmes nées en France. La méthode des enfants au foyer, qui tient compte de l’histoire féconde des femmes avant leur arrivée en France, ramène la différence à 0,6. Avec la méthode par âge à l’arrivée, la différence est encore plus faible : moins de 0,5 enfant en moyenne par femme. La fécondité des immigrantes est très élevée dans l’année qui suit l’arrivée en France, et seule la troisième méthode élimine les biais qui en découlent.
Pour les hommes, dont la fécondité est modifiée par l’arrivée en France à des durées de séjour plus longues, la sur-fécondité est à la fois plus importante et plus stable : les immigrants des années 1991-98 auraient 0,7 enfant de plus que les hommes nés en France, la méthode des taux conduisant à une différence de 0,8.
Les immigrants forment un groupe très hétérogène. Ce travail sera complété par la prise en compte des caractéristiques des immigrants (lieu de naissance, nationalité, profession des parents, diplôme...) et de leurs enfants (sexe, lieu de naissance...), ainsi que des variables décrivant l’histoire familiale des immigrants (nombre d’enfants déjà nés au moment de la migration, situation de couple, caractéristiques du conjoint [migrant ou non]...). La prise en compte de leur âge à l’arrivée en France (et donc de la durée de séjour en France) est une variable incontournable pour décrire leur comportement. L’omission de cette variable dans la construction des indicateurs synthétiques conduit à surestimer leur fécondité.