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L’évolution démographique récente de la France 2024

Une position singulière dans l’Union européenne

Collection : Conjoncture démographique

2024

Au 1er janvier 2024, la France comptait 68,4 millions d’habitants, soit 230 000 de plus qu’au 1er janvier 2023. Le solde naturel a atteint un niveau historiquement bas depuis l’après-guerre et depuis 2018, et le solde migratoire est le principal moteur démographique du pays. Deuxième pays le plus peuplé de l’UE27 (15,2 % de la population), la France présente toutefois un accroissement légèrement inférieur à celui de la moyenne européenne et demeure un peu plus jeune que la moyenne de l’UE, mais vieillit plus rapidement. En 2022, les flux d’entrées de  ressortissants de pays tiers ont augmenté et atteignent le niveau le plus élevé depuis 2000 (282 957 personnes). L’année 2022 est marquée par une augmentation conséquente de la part des flux pour raisons professionnelles (+ 4 points) et par une féminisation de ces derniers
(+ 15 points). La France est le 5e pays de l’UE27 pour le flux migratoire, mais se trouve seulement en 21e position si l’on tient compte de la taille de la population. En 2023, la baisse historique du nombre de naissances est la conséquence de celle de la fécondité (1,67 enfant par femme), niveau le plus faible observé depuis l’après-guerre. La baisse concerne tous les groupes d’âges. Le profil de la fécondité par âge en France est proche de celui des pays d’Europe de l’Ouest et du Nord, et la proportion de naissances hors mariage y est la plus élevée d’Europe (65,2 %). En 2023, le nombre d’avortements augmente pour la deuxième année consécutive, et 8 avortements sur 10 sont désormais médicamenteux. Quand on rapporte ce chiffre au nombre de femmes de 15 à 49 ans, la France enregistre, avec la Suède, le taux de recours à l’avortement le plus élevé d’Europe, mais c’est aussi un des pays où la réglementation est la moins restrictive. 
Le nombre de mariages augmente très légèrement en 2023, tout comme celui des pacs en 2022 (année la plus récente disponible), mais le rattrapage post-Covid n’est que partiel. La part des pacs et des mariages entre personnes de même sexe reste relativement stable en 2023 et, avec un âge moyen au mariage qui continue d’augmenter, la France se rapproche des pays du Sud et de l’Ouest de l’Europe, où le mariage est moins précoce que dans les pays de l’Est. En baisse depuis 3 ans, le nombre de décès reste plus élevé que celui observé avant la pandémie (2019).
En revanche, l’espérance de vie en 2023 est supérieure à celle de 2019, pour les hommes comme pour les femmes, même si le rebond en France est inférieur à celui observé dans d’autres pays d’Europe.
Comparée aux autres pays européens, la mortalité française reste relativement basse aux âges plus élevés, mais le pays montre un retard important et croissant pour la mortalité infantile. L’écart de mortalité entre les hommes et les femmes est plus élevé que dans la moyenne européenne, même s’il continue de baisser. Le cancer est la première cause de mortalité en France, alors qu’il s’agit des maladies cardiovasculaires à l’échelle européenne.

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