Martine Rousso, responsable des ouvrages au service des éditions
Martine Rousso travaille comme responsable des ouvrages au service des éditions.
(Entretien réalisé en novembre 2021)
Quel parcours vous a mené à l’Ined ?
J’exerce ce métier depuis mon entrée aux éditions Flammarion il y a plus d’une trentaine d’années où j’ai été responsable éditoriale en charge, entre autres, d’une collection de guides de voyages. Par la suite, j’ai travaillé dans différents domaines chez de grands éditeurs (Hachette, Larousse, Albin Michel, Réunion des Musées nationaux, etc.), avant de passer le concours de l’Ined pour le poste que j’occupe depuis 2007. Je dispose ainsi d’une double connaissance, celle des secteurs privé et public, qui m’a beaucoup aidée dans l’adaptation de mon poste aux transformations de mon métier et à la compréhension des enjeux de l’édition scientifique, en constante évolution.
Quel est votre rôle au sein de l’Ined ?
Je travaille aux Éditions de l’Ined comme éditrice multisupports et suis en charge des ouvrages et du suivi de l’ensemble de la chaîne éditoriale, de la réception des manuscrits jusqu’à l’impression et la mise en ligne.
L’édition d’un ouvrage suppose une relecture approfondie, des corrections ortho-typographiques, la préparation des contenus pour la maquette et la mise au point des fichiers xml de la chaîne Métopes. Elle comprend aussi l’élaboration des couvertures et la recherche d’images.
Une publication nécessite d’établir les contrats d’édition, la date de mise en vente et un planning de production ainsi que de prévoir les moyens nécessaires à mobiliser, avec d’éventuels prestataires extérieurs. Les aspects juridiques et commerciaux font partie intégrante du travail d’éditeur, qui gère également les relations avec le diffuseur.
Les ouvrages de l’Ined sont diffusés en librairie, en ligne et à l’export par FMSH Diffusion. Je suis donc en contact régulier avec leurs équipes, notamment pour présenter nos futures publications : rédaction des argumentaires de vente, intégration des métadonnées sur le back office, relations avec les représentants qui font le lien avec les libraires, etc.
Les ouvrages de l’Ined sont également diffusés sur OpenEdition Books et nous assurons la vérification et la correction des ouvrages du fonds. Tout cela exige un important de travail de contrôle et de vérification des contenus et de gestion des différentes métadonnées.
Quelle est pour vous la spécificité de l’Ined ?
La pluridisciplinarité de l’institut se reflète au sein des collections. Outre les enquêtes qui ont leur collection dédiée, la publication de monographies et d’études démographiques spécifiques, les Éditions de l’Ined couvrent aussi des livres de méthodologies théoriques et pratiques, des ouvrages tournés vers l’histoire des sciences et la démographie historique et plus récemment, des ouvrages ancrés dans les thématiques d’actualité avec la collection Questions de populations.
Cette interdisciplinarité permet de confronter des genres très différents et rend le travail d’édition très riche. Nous réfléchissons d’ailleurs à élargir les modes de lecture vers d’autres types de produits éditoriaux.
En outre, le fait que nos productions fassent l’objet d’expertises et de validations scientifiques au sein d’un comité de lecture accroît le niveau d’exigence dans la production de ce type de publications.
Qu’appréciez-vous le plus au sein de l’institut ?
Le fait que l’Ined soit un EPST de petite taille facilite les échanges avec les chercheur·e·s de l’Ined. C’est un atout certain qui permet une souplesse dans la production.
Par ailleurs, ces dernières années, l’institut a encouragé la mise en place d’une chaîne de production très innovante, la chaîne XML-TEI, qui offre des perspectives de diffusion et de valorisation des publications et des données associées. Cela ancre les réflexions autour de la science ouverte en lien avec nos métiers, complémentaires du livre papier.