Lindsay Fusfeld, archiviste, Déléguée à la Protection des Données (DPD) et Personne Responsable de l’Accès aux Documents Administratifs (PRADA)
Lindsay Fusfeld travaille à l’Ined en tant qu’archiviste, Déléguée à la Protection des Données (DPD) et Personne Responsable de l’Accès aux Documents Administratifs (PRADA).
(Entretien réalisé en février 2022)
Quel parcours vous a mené à l’Ined ?
Après avoir étudié l’histoire aux États-Unis, à l’Oberlin College, j’ai poursuivi mes études à l’université Paris 8 où j’ai obtenu un Master Archives. J’ai tout d’abord travaillé à la Mission des archives du ministère de la Culture et de la Communication, puis je suis arrivée à l’Ined fin 2017, en tant qu’archiviste, dans un premier temps.
Quel est votre rôle au sein de l’Ined ?
Depuis 2019, en plus d’être archiviste, j’occupe les fonctions de Déléguée à la Protection des Données (DPD) – en 2020 j’ai effectué une formation d’un an à l’université Paris 2 Panthéon-Assas en parallèle de mes activités à l’Ined, qui m’a permis d’acquérir davantage de compétences juridiques. J’exerce aussi le rôle de Personne Responsable de l’Accès aux Documents Administratifs (PRADA). Ces trois missions sont plutôt complémentaires.
En tant qu’archiviste, je suis en charge de la mise en place de la politique d’archivage (‘records management’), qui consiste à déterminer les règles de gestion des documents (durée de conservation à l’Ined, sort final à appliquer à l’issue de la durée de conservation, établissement des délais de communicabilité, etc.) et à mettre en application les procédures réglementaires d’archivage et d’élimination. Je m’occupe de la conservation des archives intermédiaires de l’institut et je traite aussi les documents qui ont une valeur historique (tri, classement, description et versement aux Archives nationales).
En tant que DPD, j’accompagne les équipes qui traitent des données personnelles (transmission des consignes et des procédures conformes aux règlementations européenne – RGPD – et française – LIL – et accomplissement des formalités préalables de déclaration) et je mets en place des procédures institutionnelles en lien avec la protection des données à l’Ined.
Enfin, en tant que PRADA – un rôle plus ponctuel –, je reçois et instruis les demandes d’accès à des documents administratifs ou de réutilisation d’informations publiques.
Quelle est pour vous la spécificité de l’Ined ? Qu’appréciez-vous le plus au sein de l’institut ?
J’aime bien le fait que l’Ined soit un institut de petite taille, sur un seul site. Tout le monde se connait, ce qui rend les missions plus simples et plus agréables au quotidien, Malgré sa petite taille, l’Ined traite un très grand nombre de données, et souvent des données sensibles, ce qui comporte des enjeux et défis particuliers. Mon rôle d’archiviste est également enrichissant. Les archives de la recherche sont connues pour poser des questions et des défis particuliers, notamment en ce qui concerne la frontière entre les archives publiques et privées. À l’Ined, un institut public, les archives des chercheur.e.s sont considérées comme des archives publiques, mais la réalité quotidienne de la collecte n’est pas toujours aussi simple, ce qui rend mon rôle ainsi que mes interactions avec les producteurs très intéressants.
D’autre part, les sujets de recherche de l’Ined m’intéressent particulièrement, et avec mes fonctions j’ai la possibilité de suivre différents aspects des projets et d’échanger avec presque tous les services.