L’intégration en question
Journée d’étude de l’Unité de recherche « Migrations Internationales et Minorités »
La notion d’intégration est très utilisée dans les recherches en sciences sociales sur les migrants et les descendants de migrants. Elle est également usitée par les acteurs politiques et les pouvoirs publics intervenant en direction de ces population. Mais si cette notion est d’usage commun, sa définition et son contenu sont très variables. Qu’est-ce donc que l’intégration pour les pouvoirs publics, pour les chercheurs et aussi pour les individus dont elle est censée décrire le parcours. La notion d’intégration est également concurrencée par d’autres telles que celles de discriminations, de diversité, de multiculturalisme, d’ethnicité, de relations interethniques ou encore de rapports sociaux de « race », qui d’une part la complètent dans l’étude des processus sociaux à l’oeuvre dans les trajectoires de vie des migrants et de leurs enfants, mais aussi la questionnent en insistant sur des phénomènes mal appréhendés par la notion d’intégration ou occultés par elle. Les intervenants de cette journée ont été invités à mener leur réflexion selon les axes suivants :
- Comment définir l’intégration ? Comment est-elle pensée par les chercheurs d’une part et lesacteurs publiques d’autre part ? Quels sont les recouvrements et divergences de ces définitions ?
- Comment les populations auxquelles s’appliquent le concept d’intégration le reçoivent-elles ? Comment expliquer la réception parfois très négative de ce concept ? Quelles conclusions en tirer dans l’élaboration de nos recherches ?
- Quels sont les apports des autres concepts à l’étude de
l’intégration ? Le concept d’intégration reste-t-il un concept
utile et si oui en quoi ?
- Qu’est-ce qu’un indicateur d’intégration ? Dans quelle mesure les indicateurs d’ recouvrent-ils ou se distinguent-ils des indicateurs de discrimination ?