Sexualité et mode de contrôle de la fécondité dse jeunes en Afrique sub-saharienne

le Lundi 16 Février 2004 à l’INED.

Discutant : Michel Bozon (INED)

Valérie Delaunay (IRD) et Agnès Guillaume (IRD)

Dans la plupart des pays d’Afrique sub-Saharienne, les conditions d’entrée en vie sexuelle évoluent : les jeunes femmes entrent en vie maritale plus tardivement que leurs aînées. Cette évolution entraîne généralement un recul du premier rapport sexuel, bien que l’on constate dans beaucoup de pays une dissociation entre sexualité et mariage. Inversement, pour les hommes les rapports sexuels deviennent de plus en plus précoces. Ainsi émerge, pour les hommes comme pour les femmes, une période de sexualité maritale plus longue qui ne s’accompagne pas toujours de l’utilisation de méthode préventive des grossesses et des infections sexuellement transmissibles chez les jeunes. En effet malgré une bonne connaissance de la contraception la prévalence des méthodes médicalisées reste faible dans la plupart des pays d’Afrique sub-saharienne. L’utilisation du préservatif est plus élevée en particulier pour les jeunes hommes. Le recours à l’avortement est fréquent chez ces jeunes femmes en l’absence de contraception ou suite à l’échec d’une méthode. Cette étude se propose d’analyser ces évolutions en Afrique sub-saharienne à partir d’une analyse approfondies des Enquêtes démographiques et de santé et d’une revue de la littérature sur la question de l’avortement.