Parcours de vie et situation professionnelle en seconde partie de carrière

le Lundi 16 Novembre 2009 à l’Ined, salle Sauvy

Discutante : Ariane Pailhé (Ined)

Au milieu des années 2000, les débats sur l’activité en seconde partie de carrière revêtent une acuité particulière puisque les premiers enfants du baby-boom ont atteint 60 ans. La complexité des parcours biographiques des générations nées après 1945, qui ont adopté de nouvelles formes de conjugalité et/ou de parentalité tout au long de leur vie adulte, pourrait contribuer à modifier les comportements d’activité en seconde partie de carrière.

L’objectif de ce travail est donc de mettre en perspective histoire personnelle et situation professionnelle, l’hypothèse étant que les facteurs individuels qui construisent l’histoire du couple et de la famille peuvent contribuer à expliquer le maintien en emploi ou la cessation d’activité entre 45 et 64 ans.

Les investigations empiriques retraçant le parcours de vie selon cinq étapes marquant le passage, l’entrée et l’installation dans la vie adulte et indépendante, conduisent à une typologie en cinq groupes de répondants qui s’organisent et se différencient selon la précocité relative ou, au contraire, selon le retard auquel se produisent les événements fondateurs du parcours personnel (fin de scolarité, départ du domicile parental, constitution du couple, premier emploi, naissance du premier enfant).

Au-delà des premières étapes d’entrée dans la vie adulte, les formes de conjugalité et de parentalité adoptées tout au long de la vie contribuent à renforcer une certaine similitude des comportements au sein des groupes. Certains types de parcours spécifiques de l’histoire conjugale et familiale montrent qu’ils sont plus favorables au maintien en emploi ou, au contraire, conduisent de façon plus précoce au retrait de l’activité. La vie en couple en dehors des liens du mariage, les ruptures conjugales et les recompositions familiales, la vie « en solo » ou en famille monoparentale, les familles nombreuses recomposées, etc., sont autant de situations qui semblent conduire les individus à se positionner plus longtemps sur le marché du travail.

A travers ces groupes homogènes, on retrouve d’ores et déjà les inégalités très fortes quant au choix, ou à l’absence de choix, des uns et des autres de continuer effectivement à travailler.