La fécondité régionale en Egypte : une analyse multiniveau
Discutante : Valérie Golaz (Ined)
Dans cette étude, nous allons mettre en relation les différents
déterminants de la fécondité. Pour ce faire, nous allons étudier à
la fois les caractéristiques individuelles et la structure sociale
dans laquelle chaque femme vit. Notre objectif est d’expliquer les
différences dans l’évolution de la fécondité au niveau
régional.
La méthode statistique que nous allons utiliser est l’analyse
multiniveau : elle est appliquée aux bases de données de type
hiérarchique où les individus, normalement l’unité de base de
l’analyse, sont agrégés en une ou plusieurs structures de type
hiérarchique. On distingue et on étudie parallèlement des variables
de type individuel et des variables qui décrivent le groupe social
d’appartenance de l’individu.
Du point de vue des théories qui expliquent la transition de la
fécondité, nous allons tester plusieurs hypothèses : d’une part,
l’approche institutionnelle de G. McNicoll et l’économie politique
de la fécondité de S. Greenhalgh, qui donnent une grande importance
aux institutions dans l’explication des déterminants de la
fécondité. D’autre part, les approches diffusionnistes de
chercheurs comme R. Lesthaeghe, S. Watkins, A. Coale, seront aussi
prises en considération dans l’analyse, car les changements en
matière de fécondité peuvent être liés aussi au développement
social et non uniquement à des facteurs économiques, comme le
rappelle cette théorie.
Nous montrons qu’il existe une certaine variabilité de la fécondité
selon le contexte. Malgré tout, les caractéristiques individuelles
jouent un rôle assez important dans l’explication de la transition
de la fécondité en Egypte.