La fécondité régionale en Egypte : une analyse multiniveau

le Lundi 23 Avril 2007 à l’Ined, salle Sauvy

Discutante : Valérie Golaz (Ined)

Dans cette étude, nous allons mettre en relation les différents déterminants de la fécondité. Pour ce faire, nous allons étudier à la fois les caractéristiques individuelles et la structure sociale dans laquelle chaque femme vit. Notre objectif est d’expliquer les différences dans l’évolution de la fécondité au niveau régional.
La méthode statistique que nous allons utiliser est l’analyse multiniveau : elle est appliquée aux bases de données de type hiérarchique où les individus, normalement l’unité de base de l’analyse, sont agrégés en une ou plusieurs structures de type hiérarchique. On distingue et on étudie parallèlement des variables de type individuel et des variables qui décrivent le groupe social d’appartenance de l’individu.
Du point de vue des théories qui expliquent la transition de la fécondité, nous allons tester plusieurs hypothèses : d’une part, l’approche institutionnelle de G. McNicoll et l’économie politique de la fécondité de S. Greenhalgh, qui donnent une grande importance aux institutions dans l’explication des déterminants de la fécondité. D’autre part, les approches diffusionnistes de chercheurs comme R. Lesthaeghe, S. Watkins, A. Coale, seront aussi prises en considération dans l’analyse, car les changements en matière de fécondité peuvent être liés aussi au développement social et non uniquement à des facteurs économiques, comme le rappelle cette théorie.
Nous montrons qu’il existe une certaine variabilité de la fécondité selon le contexte. Malgré tout, les caractéristiques individuelles jouent un rôle assez important dans l’explication de la transition de la fécondité en Egypte.