La fécondité au Maghreb : nouvelle surprise

le Lundi 19 Mars 2012 à à l’Institut National d’Etudes Démographiques, de 14h à 15h, en salle Sauvy

Présenté par Zahia Ouadah-Bedidi (Université Paris VII), Jacques Vallin, Ibtihel Bouchoucha
Discutante : Thérèse Locoh

La fécondité, après avoir convergé vers le seuil de remplacement dans les pays du Maghreb, y évolue aujourd’hui de façon contrastée. En Tunisie, la fécondité a cessé de baisser et semble rivée à 2,1 enfants par femme depuis 1999. En Algérie, après avoir atteint 2,2 dans la première moitié des années 2000, elle ne cesse d’augmenter depuis, atteignant presque 2,9 en 2010. Dans le même temps, au Maroc et en Libye, où le seuil de remplacement n’était pas encore atteint, elle a continué à baisser rapidement jusqu’à 2,2 et 2,5 respectivement. Non seulement aucun de ces pays n’est encore tombé sous le seuil de remplacement mais l’Algérie opère depuis dix ans une vive remontée. Comme hier pour la baisse de la fécondité, l’évolution de l’âge au mariage joue aujourd’hui le premier rôle dans sa stabilisation à 2 enfants par femme en Tunisie et dans la remontée à près de 3 en Algérie. Mais il se peut aussi que dans ce pays, le modèle à deux enfants ne soit plus aussi attractif.