La démographie de l’extrême : Quand la fiction anticipe l’avenir des sociétés

Soleil vert : New York confronté à la surpopulation. La Servante écarlate : la dégradation de l’environnement réduisant dramatiquement la fertilité des femmes. Eternity Express : une solution pour le moins radicale pour gérer le vieillissement démographique. Trois récits parmi d’autres dont la population est en quelque sorte l’héroïne.

Nombre d’œuvres littéraires, bien au-delà de la science-fiction, ont abordé des questions démographiques telles que la croissance de la population mondiale, l’urbanisation, la dénatalité, le vieillissement, les migrations… en poussant leurs évolutions à l’extrême pour en imaginer de redoutables conséquences. Les mondes dystopiques et les « enfers démographiques » que leurs auteurs projettent ne sont-ils pas plus réalistes qu’on ne le croit ?

Prolonger des évolutions, comme peuvent le faire des démographes et des auteurs de fiction, avec l’hypothèse que demain sera à aujourd’hui ce qu’aujourd’hui est à hier est un exercice aussi tentant que troublant. Que deviendraient les sociétés si les couples renonçaient durablement à avoir des enfants ou si le vieillissement des populations se poursuivait indéfiniment ? Et que dire d’un monde marqué par une montée persistante des migrations tant internationales que climatiques ?

En quoi la démografiction permet-elle une meilleure compréhension des enjeux de société actuels et futurs, c’est l’objet de cet essai.