La contraception à l’adolescence. L’impact de l’information

le Lundi 29 Janvier 2007 à l’Ined, salle Sauvy

Discutante : Michèle Ferrand (CNRS-Ined)

Cette étude a évalué l’impact de l’information sur la contraception auprès d’adolescents. Les élèves de neuf classes de troisième, âgés de 15 ans en moyenne ont fait l’objet d’information. Nous leur avons parlé de physiologie, de contraception, d’IVG, mais aussi de cœur et d’esprit. Trois ans plus tard, à 18 ans, nous les avons évalués et comparés à une population témoin n’ayant jamais reçu ce type d’information.
Notre échantillon d’adolescents se porte bien, est ouvert et épanoui. Le niveau scolaire est moyen, mais les activités extrascolaires sont riches. Leurs connaissances en physiologie et en contraception sont mauvaises. Les 2/3 d’entre eux ont des rapports; l’âge moyen du premier rapport est à 17 ans pour les filles, à 16 ans pour les garçons. Les filles ont des rapports réguliers, plutôt un partenaire fixe. Les garçons ont des rapports épisodiques, plutôt des partenaires féminines multiples et nombreuses.
Si l’on compare alors les informés aux témoins, les connaissances théoriques sont identiques. La sexualité aussi est semblable: même pourcentage ayant des rapports, même âge au premier rapport. Pas non plus de différence quant à la contraception. Par contre, le fait d’avoir eu, ou pas, des rapports non protégés est divisé par deux chez les informés par rapport aux témoins, les IVG sont divisées par 10.
Une étude multifactorielle met en tête le facteur information comme responsable de cette différence. C’est-à-dire que l’information reçue trois années plus tôt a divisé par 2,3 le risque d’avoir un rapport sans contraception entre 15 et 18 ans sans empreinte consciente évidente.