La construction de bassins de vie et la formation d’une nouvelle autochtonie dans les villes nouvelles franciliennes : un cycle de peuplement en cours.

le Lundi 24 Avril 2006 à l’INED, Salle Sauvy.

Discutant : Jean-Pierre Levy (Centre de Recherche sur l’Habitat)

Les villes nouvelles franciliennes constituent une opération d'aménagement d'envergure au sein de l'agglomération parisienne. Depuis 1970, elles ont accueilli des populations qui ont rapidement supplanté les populations en place. L'expérience qu'ont connue ces nouveaux habitants a souvent été décrite par un mythe des racines. Or loin d'être déracinées au moment de leur arrivée, et, aujourd'hui, enracinées, les populations qui ont "fait" les villes nouvelles se sont attachées à ces villes en s'y ancrant. L'ancrage des populations s'est caractérisé par des mobilités résidentielles et une implantation de la descendance au sein de bassins de vie débordant le périmètre institutionnel des villes nouvelles. Cet ancrage s'est aussi manifesté par la naissance d'une nouvelle autochtonie issue des classes moyennes au sein de laquelle une nouvelle notabilité a pris place. Finalement, de nombreuses personnes se sont attachées aux villes nouvelles au point d'envisager d'y demeurer au moment de leur retraite. Ainsi, la possibilité est ouverte à un vieillissement des villes nouvelles franciliennes. La mise en évidence de ces résultats a pris appui sur une étude comparative réalisée dans l'ensemble de la grande couronne à partir des données de l'enquête Biographies et entourage (Ined, 2000-2001) conjointement à des entretiens semi-directifs menés auprès d'habitants.
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