Enquête Érfi-GGS : déperdition de l’échantillon entre 2005 et 2011
Discutante :Pascale Breuil (INSEE) Indépendamment de cette séance et des Lundis de l’Ined, Arnaud Régnier-Loilier vous invite, à la suite de sa présentation, à une réunion d’information en vue de la constitution du groupe d’exploitation de la troisième vague de l’enquête ERFI, à 15h15, en salle Sauvy : La documentation de la troisième vague de l’enquête Érfi est en voie d’achèvement. Nous disposons désormais des 3 vagues, ouvrant la possibilité à des exploitations en longitudinal. Comme cela avait été fait suite à la première vague de l’enquête, un groupe d’exploitation va être constitué. Il réunira prioritairement les « partenaires » de l’enquête mais sera également ouvert aux chercheurs et universitaires souhaitant travailler sur les données. Nous proposons une courte réunion d’information afin d’exposer les conditions et modalités d’accès aux données, l’objectif du groupe d’exploitation et les échéances.
L’enquête Érfi (Étude des relations familiales et intergénérationnelles) est la déclinaison française de l’enquête internationale GGS (Generations and Gender Survey) actuellement en cours dans une vingtaine de pays. Conduite en France par l’Ined et l’Insee entre 2005 et 2011, elle visait à interroger les mêmes personnes à trois reprises, à intervalle de trois ans.
Comme dans toutes les enquêtes à passages répétés, l’échantillon initial a subi une érosion au fil des vagues : 10 079 personnes ont répondu en 2005, 6 534 en 2008 et 5 781 en 2011, dont certaines (347) qui n’avaient pas participé à la seconde interrogation.
L’attrition au fil des différentes vagues peut conduire à une distorsion de la structure de l’échantillon et questionne, par conséquent, la représentativité des études statistiques qui seront conduites ensuite. Il importe donc de connaître les facteurs qui lui sont associés. Cette présentation, préparée avec Nelly Guisse (alors chargée d’études à l’Ined), aura pour objectifs :
- de rappeler la manière dont les personnes ont été suivies entre chaque vague,
- de présenter la source de la déperdition (perdue de vue, refus, hors champ, etc.) d’une vague à l’autre,
- de caractériser l’attrition totale (2005-2011) tout en regardant si les facteurs qui y sont associés sont les mêmes d’une vague à l’autre. Outre les caractéristiques individuelles des personnes et leur localisation géographique, on portera une attention spécifique aux conditions dans lesquelles s’était déroulé le premier entretien : durée du questionnaire, intérêt pour l’enquête, refus de répondre à certaines questions, etc.
La connaissance des caractéristiques liées à l’attrition est digne d’intérêt à plusieurs égards : elle détermine la manière dont les variables de redressement sont ensuite calculées mais elle peut aussi servir « d’expérience » dans la perspective de suivi d’échantillons dans d’autres enquêtes.