Invisibilités et incertitudes en sciences de la population
Alors que la disponibilité des informations sur les individus n’a jamais été aussi abondante, au travers notamment des bases de données administratives (registres, recensements, enquêtes) ou privées (traces des individus sur internet ou sur les réseaux téléphoniques), de nombreuses populations échappent partiellement, parfois complètement aux observations et mesures, que ce soit volontairement ou non. Il convient de distinguer l’invisibilité qui concerne des catégories de personnes et/ou d’événements qui ne sont pas ou plus mesurés de la même manière, de la carence ou de l’absence de données concernant des populations et des faits marginaux, numériquement peu nombreux et difficiles à recenser quantitativement. Ces différentes situations conduisent de facto à l’invisibilité ou à l’incertitude statistique !
La Chaire Quetelet 2020 propose de s’interroger sur ces populations invisibles et l’incertitude des événements, sur les carences des outils d’observation, sur la manière de les appréhender statistiquement, sur les déterminants et les effets du processus d’invisibilisation statistique. Il s’agira finalement de mettre en évidence les insuffisances de la statistique courante face aux évolutions de la société.
Les communications pourront :
Avoir une portée conceptuelle et/ou méthodologique
Porter sur des populations spécifiques
Aborder des phénomènes spécifiques
Examiner les enjeux éthiques et politiques de l’invisibilisation et de la volonté de rendre visible.