Parution de la revue Population n°3, 2016
Communiqué Publié le 20 Décembre 2016
La conjoncture économique de la France
Chaque année la revue Population publie une analyse détaillée de la situation démographique de la France (complétée de séries statistiques longues) et développe un aspect particulier dans un second article consacré ici aux coûts du divorce.
L’évolution démographique récente de la France : baisse de la fécondité, augmentation de la mortalité - Magali Mazuy, Magali Barbieri, Didier Breton, Hippolyte d’Albis
Au premier janvier 2016, la France comptait 66,6 millions d’habitants (dont 64,5 millions en France métropolitaine), soit un accroissement annuel de 3,7 ‰. La fécondité est passée de 1,98 enfant par femme à 1,93. Cette baisse est observée notamment chez les femmes jeunes. Le flux de titres de séjour délivrés, proche de 200 000 pour l’année 2014, est en légère augmentation, représentant 0,3 % de la population. Plus de la moitié des titres délivrés concernent des femmes. Le nombre de mariages (pour les couples de sexe différent et pour les couples de même sexe) est en légère baisse. Les officialisations d’union sont plus fréquemment des pacs pour les couples de sexe différent et plus fréquemment des mariages pour les couples de même sexe. Le nombre de divorces diminue, tout comme l’indice conjoncturel de divortialité ; moins d’enfants mineurs sont concernés par un divorce. Le nombre de décès en 2015 a augmenté par rapport à 2014, notamment du fait d’une mortalité saisonnière plus importante. En raison de ce pic de mortalité, l’espérance de vie a reculé de manière significative : 0,3 an pour les hommes et 0,4 an pour les femmes.
Zoom sur - La couverture des coûts du divorce : le rôle de la famille, de l’État et du marché - Cécile Bourreau-Dubois et Myriam Doriat-Duban
Il y a quelques années, Anne Lambert publiait dans Population (2009, n° 64-1) une analyse critique des travaux sociologiques sur le divorce. Cécile Bourreau-Dubois et Myriam Doriat-Duban proposent ici une approche économique du divorce. Leur article consiste à identifier l’ensemble des coûts du divorce et à présenter les différents instruments de couverture, privés et sociaux, qui sont mobilisés pour assurer la prise en charge de ces coûts. L’analyse économique permet de considérer le divorce comme un risque puisqu’il est possible de lui associer une probabilité d’occurrence et un montant de coûts.
La rédaction de la revue a sollicité des spécialistes de la question du divorce travaillant dans des champs disciplinaires variés pour commenter cet article. Celui-ci est donc accompagné de sept commentaires rédigés par Bertrand Fragonard, Lucie Gonzalez et Céline Marc (Haut Conseil de la famille), Céline Bessière et Sibylle Gollac (sociologues), Benoît Laplante (démographe), Bruno Jeandidier (économiste), Anne-Marie Leroyer (juriste), Alain Trannoy (économiste), Claude Martin (sociologue). Pour clore le dossier, les auteurs de l’article répondent à ces commentaires, dont certains relèvent de la critique interne au raisonnement économique tandis que d’autres soulignent la nécessité d’élargir la perspective à d’autres approches, notamment en termes de genre.