Paris l’inféconde
Communiqué Publié le 16 Février 2017
La limitation des naissances en région parisienne au XIXe siècle
Sandra Brée livre dans cet ouvrage un portrait subtil des comportements démographiques des Parisiens, influencés notamment par leurs conditions sociales et conjugales, et par leur implantation géographique.
Le XIXe siècle marque un tournant pour la population française : il est le siècle de l’urbanisation, de l’industrialisation et de la transition démographique. Si la France est, dès le milieu du XVIIIe siècle, précurseur du déclin de la fécondité, c’est dans la capitale que la limitation des naissances est la plus forte. Agrandissements urbains et grands travaux haussmanniens, forte immigration et changements socioéconomiques : Paris, qui connaît de profonds bouleversements tout au long du siècle, adopte une attitude malthusienne en matière de fécondité.
De quartier en arrondissement, à Paris et dans les communes de banlieue, Sandra Brée analyse non seulement la fécondité légitime, mais aussi l’«illégitime», celle des naissances hors mariage, des unions libres et des amours passagères. L’enquête historique révèle ainsi un fascinant laboratoire démographique. Au fil des pages se dessine un Paris révolutionnaire dans ses comportements contraceptifs particulièrement anticipateurs. La capitale affirme, même dans ce domaine, sa volonté d’émancipation précoce.
- un aspect méconnu de l’histoire de Paris
- une plongée dans la genèse du Paris moderne
- une visite sociodémographique des quartiers et des banlieues
Sandra Brée est démographe-historienne (Université de Louvain-la-Neuve et Paris-Sorbonne-Centre Roland Mousnier). Ses travaux portent sur l’évolution de la fécondité, de l’infécondité et de la taille des familles aux XIXe et XXe siècles, mais aussi sur la transition démographique, notamment urbaine.