L’excellence scientifique de l’Ined reconnue au niveau européen :

Heini Väisänen, chercheure à l’Institut national d’études démographiques (Ined), vient d’obtenir une bourse de l’European Research Council (ERC), l’un des dispositifs de financement de la recherche les plus prestigieux et les plus sélectifs en Europe, pour son projet SOC-MISC (Social Inequalities in the Risk and Aftermath of Miscarriage). Doté d’un financement de 1,26 million d’euros sur 5 ans, ce projet a pour objectif de mieux comprendre, la manière dont les inégalités sociales influent sur le risque de fausse couche et dont les fausses couches peuvent exacerber les inégalités sociales existantes.

Le Conseil européen de la recherche (ERC) a annoncé le 22 novembre 2022 les résultats de l’appel « ERC Startings Grant 2022 », qui récompense des chercheurs d’excellence reconnus au niveau européen par l’attribution d’une bourse allant jusqu’à 1,5 million d’euros pour une durée maximale de 5 ans.

Cette année le projet SOC-MISC, porté par Heini Väisänen, chercheure à l’Ined, fait partie des 7 projets français sélectionnés en sciences humaines et sociales. Il associe l’Université d’Helsinki (Finlande), l’University of Saint Andrews (Royaume-Uni) et le Finnish Institute For Health And Welfare (Finlande).

« Nous souhaitons féliciter Heini Väisänen pour cette reconnaissance qui est une grande fierté pour l’Ined. Elle récompense le dynamisme de la recherche sur la santé sexuelle et reproductive, un axe de recherche important de notre institut. »

- Magda Tomasini, Directrice de l’Ined

Le projet SOC-MISC (Social Inequalities in the Risk and Aftermath of Miscarriage)

Une femme sur quatre fait l’expérience d’une fausse couche. Une expérience courante mais grave, puisque la perte d’une grossesse peut dégrader l’état de santé physique et mental et affecter les intentions en termes de fertilité. Pourtant, nous savons peu de choses sur la manière dont les inégalités sociales influent sur le risque de fausse couche, sur la façon dont les fausses couches peuvent exacerber les inégalités sociales existantes en matière de santé, sur la manière dont l’origine sociale d’une personne peut affecter les conséquences d’une fausse couche. Ce manque de connaissances tient à la faiblesse de la qualité des données en la matière. Ce projet de recherche a pour ambition de constituer la première étude complète sur les modèles d’inégalité sociale en matière de fausses couches et de leurs conséquences.

Pour atteindre cet objectif, ce projet va utiliser des registres de population longitudinaux et de grandes enquêtes représentatives en Finlande, en France et au Royaume-Uni. Ces bases de données sont exceptionnellement riches en données sur les fausses couches, sur les données socio-économiques et sur les autres données reproductives et de santé, qui peuvent être triangulées pour améliorer la qualité des données et obtenir des résultats plus fiables.