Les mutilations génitales féminines dans le monde
Communiqué Publié le 10 Avril 2017
Population & Sociétés n° 543, avril 2017
Auteures : Armelle Andro et Marie Lesclingand
Dans quelles régions et quels pays du monde les mutilations génitales féminines ou excisions se pratiquent-elles encore ? Régressent-elles suite aux efforts pour les éradiquer ou se maintiennent-elles au contraire ? S’appuyant sur les enquêtes les plus récentes, Armelle Andro et Marie Lesclingand dressent un état de la situation et des évolutions dans le monde tout en rappelant les conséquences des mutilations génitales féminines sur la santé sexuelle et reproductive des femmes.
En 2016, l’Unicef estimait qu’au moins 200 millions de filles et de femmes avaient subi des mutilations génitales dans 30 pays : 27 pays africains, plus le Yémen, l’Irak et l’Indonésie. Longtemps considérées comme des pratiques essentiellement africaines, les mutilations génitales féminines touchent tous les continents. Les courants migratoires ont étendu la pratique aux pays d’immigration. L’excision a beau reculer dans les pays où elle est moins répandue, aucun changement n’est sensible en revanche dans les pays où elle est très fréquente, même si la proportion des personnes favorables à son maintien tend à diminuer. Sous prétexte de réduire les risques sanitaires de l’opération, certaines professions de santé la pratiquent à leur tour : une déviation fermement condamnée par l’OMS et les organisations internationales.
Date de parution : 12/04/2017