Les maternités tardives : de plus en plus fréquentes
dans les pays développés
Communiqué Publié le 21 Janvier 2019
Population & Sociétés n° 562, janvier 2019
Auteur-e-s : Éva Beaujouan et Tomáš Sobotka
Le retard des maternités est un mouvement de fond touchant tous les pays développés. Une de ses conséquences est la part croissante des naissances issues de mères de 40 ans ou plus. Éva Beaujouan et Tomáš Sobotka comparent la situation actuelle dans les différents pays, la replacent dans le cadre des évolutions historiques, et discutent des avantages et inconvénients d’avoir des enfants à un âge tardif.
Les adultes ont leurs enfants de plus en plus tard depuis 1970, sous l’influence de la diffusion de l’enseignement supérieur, la participation croissante des femmes au marché du travail et l’évolution des comportements familiaux. La diffusion de la contraception moderne et un meilleur accès à l’avortement ont aussi joué un rôle en permettant aux femmes et aux couples de mieux planifier leurs naissances. En s’appuyant sur la Human Fertility Database, les auteurs décrivent l’augmentation de la fécondité à 40 ans ou plus dans les pays à faible fécondité d’Europe, d’Asie orientale, d’Amérique du Nord et d’Australie.
Dans le passé, très peu de femmes avaient leur premier ou leur deuxième enfant à 40 ans ou plus dans ces pays. La plupart des «mères âgées» donnaient naissance à leur quatrième, cinquième enfant, etc. En revanche, aujourd’hui, la majorité des naissances de mères âgées sont des premières et des deuxièmes naissances. Les maternités tardives devraient continuer d’augmenter à l’avenir. Il est important que les femmes et les hommes soient mieux informés des avantages et inconvénients à avoir des enfants tard dans la vie.
Date de parution : 23/01/2019