L’avortement non sécurisé reste fréquent dans le monde, mais il est moins souvent fatal

Communiqué Publié le 07 Juillet 2014

Population & Sociétés n° 513, juillet-août 2014

 Auteure : Clémentine Rossier

Le nombre d’interruptions volontaires de grossesse dans le monde n’a que peu diminué au cours des années récentes et la moitié se fait toujours dans l’illégalité. Pourtant le nombre de décès faisant suite à un avortement a baissé de façon sensible au cours des deux dernières décennies. Faisant le point sur l’avortement non sécurisé dans le monde, Clémentine Rossier nous explique les raisons de ce paradoxe.

La fréquence des avortements volontaires n’a guère baissé au cours des années 2000, passant de 29 avortements pour 1 000 femmes en âge de procréer en 2003 à 28 en 2008, la diffusion de la contraception ayant marqué le pas dans les pays en développement à ce moment. La proportion d’avortements non sécurisés, c’est-à-dire, selon l’OMS, « pratiqués par des personnes non qualifiées ou dans un environnement non conforme aux normes médicales minimales, ou les deux », n’a pas diminué et représente encore près de la moitié des avortements volontaires (49 % en 2008)...

 

Date de parution : 09/07/2014