Leibniz et les raisonnements sur la vie humaine.
Collection : Études et enquêtes historiques
2001, 66 pagesIntroduction
Leibniz et la population
Première partie
Les calculs de la vie moyenne et leur application aux rentes à vie
Chapitre 1. Les apparences de mortalité
Chapitre 2. La moyenne longueur de la vie humaine
Chapitre 3. La valeur des rentes à vie
Deuxième partie
Les raisonnements sur la vie humaine : réflexions épistémologiques et philosophiques
Chapitre I. Combinatoire et probabilités
Chapitre 2. Le raisonnement, les nombres et la réalité
Conclusion : Hasard et harmonie du monde
Troisième partie
Gottfried Wilhelm Leibniz : les manuscrits sur la population
Inventaire des textes
Essay de quelques raisonnemens nouveaux sur la vie humaine et sur le nombre des hommes
Lexique
Table des matières
Liste des hors-texte et illustrations
La deuxième moitié du XVIIe siècle voit naître en Europe la science de la population et le calcul des probabilités.
Dans une série de manuscrits essentiellement datés des années 1680, Leibniz " raisonne " sur la vie humaine, en modélisant de manière originale le processus de mortalité. Pour cela, il estime les " apparences" de mourir, c’est à dire des probabilités de décéder. Adoptant trois hypothèses fondamentales, il utilise le raisonnement combinatoire pour formaliser l’extinction d’une population et explicite notamment le calcul de l’espérance de vie. Le philosophe s’intéresse également à la mortalité pour attribuer "une juste valeur" aux rentes viagères.
A la façon de Pascal, avec sa géométrie du hasard, Leibniz concilie le rôle de la Providence avec, sinon la liberté humaine, du moins une équiprobabilité des destins individuels. D’un grand intérêt démographique, ces manuscrits ont également une portée philosophique ils sont l’occasion d’établir un dialogue entre l’unité et la multitude, le certain et le possible, le discret et le continu, la nécessité et la contingence, le temps et l’éternité, le déterminisme et la liberté.