De 8,1 enfants par femme en 1970, la fécondité algérienne est tombé à 2,2 en 2001. Cependant, la fécondité dans le mariage a beaucoup moins diminué (11,1 en 1970 ; 5,9 en 2001).
Si la fécondité générale a toujours été fortement associée aux indicateurs de la modernisation (urbanisation, niveau d'instruction, activité féminine, etc.), la fécondité dans le mariage l'a très peu été. L'influence de ces facteurs sur la fécondité est donc beaucoup plus le résultat de leur effet sur l'âge au mariage que sur la contraception, qui détermine la fécondité dans le mariage.
Il a été possible d'accéder à un extrait de données individuelles du recensement de 1998. Combinées aux données agrégées des autres sources disponibles (enquêtes ENSP 1970, ENAF 1986, Papchild 1992, Pamfam 2001, MICS-3 2006; et recensements de 1966, 1977, 1987, 1998, 2008), elles permettent de mieux comprendre la dynamique de la transition de la fécondité algérienne, et notamment les liens entre variables socioéconomiques, niveaux de fécondité et pratiques matrimoniales.