Les déplacés internes à Haïti après le tremblement de terre (janvier 2010).
Résultats préliminaires de l’enquête menée par le BRIDES (Haïti)
Ce séminaire vise à présenter les résultats préliminaires de l'enquête sur les déplacés internes à Haïti, conduite en avril 2012 par le BRIDES (Haïti) en coordination avec le MPC (EUI, Florence) dans le cadre de l'Observatoire ACP sur les Migrations. L'objectif de cette enquête est de formuler des recommandations politiques pour l'amélioration de la gestion des déplacements internes à Haïti. A la suite du tremblement de terre de janvier 2010, le nombre de déplacés en raison de la destruction (ou fragilisation) de leur maison a été estimé à 1,5 million. La plupart ont trouvé refuge dans l'un des 1 300 camps, formels et informels. Plus de deux ans après, en mai 2012, le nombre de déplacés dans les camps était estimé à 412 000, un chiffre qui a baissé significativement durant les derniers mois en raison de l'accélération du processus de fermeture des camps.
L'enquête menée par le BRIDES et le MPC compare les conditions
de vie de trois groupes distincts à Pétion-Ville, dans l'aire
métropolitaine de Port-au-Prince :
1) les familles déplacées dans le camp de Sainte Thérèse ;
2) les familles relogées à l'automne 2011 qui résidaient dans les
camps voisins de la Place Boyer et de la Place Saint-Pierre ;
3) les familles dans le voisinage du camp de Sainte Thérèse qui
n'ont pas été déplacées (ou qui n'ont pas été enregistrées comme
telles). Les résultats préliminaires mettent en évidence la
dégradation des contions de vie dans les camps et l'impact positif
du relogement. Toutefois, plusieurs éléments indiquent que, à moyen
et long terme, les politiques actuelles de relogement ne permettent
pas de répondre aux enjeux de la croissance urbaine et de
l'amélioration durable des conditions de vie