Journée d’étude sur les vulnérabilités sociales et inégalités spatiales
Organisée par l’UR12 « Identités et Territoires des populations » et l’Equipe de recherche sur les inégalités sociales (ERIS /CMH)
Les inégalités spatiales en terme de ressources économiques et structurelles font l'objet d'inventaires relativement précis, effectués notamment par l'intermédiaire de la statistique publique. Si leurs effets pratiques sur certains aspects de la vie quotidienne (accès à certains services, facilité de transports, etc.) sont connus, leurs conséquences sur les modes de vie des citoyens et l'égalité des chances qui leur est accordée n'en sont pas tirées. Le territoire, et le lieu de résidence en particulier, est un important révélateur d'inégalités sociales comme en atteste de nombreux travaux sur la ségrégation sociale. Toutefois, il est le plus souvent difficile de dissocier les formes d'inégalités spatiales des formes d'inégalités sociales qui s'y superposent. Celles-ci contribuent en effet à entretenir certaines formes d'inégalités spatiales, voire à les aggraver. L'évitement résidentiel - un des moteurs de la ségrégation urbaine - n'est pas seulement une pratique observable aux abords des quartiers urbains les plus défavorisés. Elle apparaît beaucoup plus fréquente et diversifiée dans une société marquée par la quête de l'« entre-soi ».
Dans quelle mesure est-il possible d'observer certains mécanismes de renchérissement ou non des inégalités sociales et spatiales, à différentes échelles d'observation ? Comment les individus subissent ou au contraire déjouent ces assignations spatiales ? Quelle est la diversité des parcours de vie des personnes vivant dans des espaces défavorisés ?
Cette journée d'étude se propose d'aborder ces questions sous un éclairage disciplinaire varié en associant sociologues et géographes dans un souci de faire dialoguer des approches et des méthodes diversifiées (de l'observation ethnographique aux enquêtes statistiques).