Unmarried cohabitation and union stability
Discutant : Michael Wagner (Köln University, Allemagne)
Edith Dourleijn (Université Erasme Rotterdam) et Aart C. Liefbroer (NIDI, La Haye)
Les personnes qui cohabitent sans être mariées (cohabitants
actuels) et celles qui ont cohabité avant de se marier (anciens
cohabitants) ont un risque de séparation plus élevé que celles qui
ont conclu un mariage sans cohabitation préalable. L’hypothèse de
sélection suggère que le risque est plus grand pour les cohabitants
parce que ceux-ci ont un engagement moins fort dans leur union, des
attitudes négatives à l’égard de la vie familiale, des traits de
personnalité ou des caractéristiques socio-économiques qui les
prédisposent à la séparation. La sélection implique un risque accru
de séparation pour les cohabitants, actuels et anciens.
Nous examinons le mécanisme de sélection en utilisant des données comparatives sur les séparations d’union dans 16 pays européens. Notre hypothèse est que la sélection est surtout importante lorsqu’un comportement spécifique est attaché à une sous-population réduite et homogène. On s’attend à des effets de sélection liés au type d’union quand une faible proportion de la population adopte la cohabitation (les cohabitants sont alors un group sélectionné) ou quand, à l’inverse, c’est le fait d’une large proportion de la population (les personnes mariées sans cohabitation préalable sont alors un groupe sélectionné). Les données européennes offrent une base efficace pour le test de cette hypothèse car la prévalence de la cohabitation est très inégale à travers le continent.