Political and economic dynasties: a social gradient in the returns from a Grande Ecole degree

the Monday 17 June 2024 at l’Ined de 11h30 à 12h30, en présentiel en salle Sauvy & en visioconférence via ZOOM

Political and economic dynasties: a social gradient in the returns from a Grande Ecole degree

Intervenant : Stéphane Benveniste (Post-doctorant Ined UR 09: Démographie économique, chercheur affilié AMSE); discutant : François-Xavier Dudouet (Directeur de recherche au CNRS, IRISSO Université Paris Dauphine)

Les dynasties sont un signe manifeste de la reproduction intergénérationnelle et soulèvent des questions sur la légitimité des élites dirigeantes. Malgré le rôle de porte d’entrée joué par les grandes écoles, cette étude met en lumière comment les dynasties façonnent l'accès aux positions de pouvoir en France.

Des données nominatives sur 103 309 diplômés de 12 grandes écoles françaises, nés entre 1931 et 1975, ont été appariées à leurs carrières professionnelles en tant que politiciens nationaux ou membres de conseils d'administration d'entreprises françaises. En identifiant les lignées grâce aux noms de famille, il apparaît que les enfants de leaders politiques et économiques ont une probabilité nettement plus élevée que leurs camarades de promotion de poursuivre ces mêmes carrières, révélant un gradient social dans les rendements de l'éducation sélective. 

Les dynasties politiques sont particulièrement influentes, bien que leur importance ait progressivement diminué. Les dynasties économiques ont quant à elles influencé la composition de l'élite française : moins de membres de conseils d'administration issus de dynasties étaient diplômés des grandes écoles par rapport à leurs collègues de première génération. Pourtant, ils accédaient beaucoup plus jeunes à des postes prestigieux.

Biographie de Stéphane Benveniste :

Stéphane est chercheur post-doctorant à l’Institut national d’études démographiques (Ined) et chercheur affilié à l’Aix-Marseille School of Economics (AMSE). Il est également secrétaire général de l’Association française des économistes de la population (AFÉPOP).

Ses recherches, à l’intersection de l’économie appliquée et de la sociologie quantitative, se concentrent sur les inégalités en France. Il explore la stratification sociale et la formation des élites par les grandes écoles, ainsi que l’influence des parcours de vie sur la distribution du patrimoine. 

Sa thèse de doctorat a reçu le Prix de l’AFSE 2022 et une mention spéciale du Prix de l’INJEP 2023.