Les nouveautés du recensement de la population française

Au début des années 2000, la France a adopté un recensement tournant basé sur une collecte annuelle de données sur une partie de la population. Il s’agissait d’une approche statistique très novatrice du recensement, mais la collecte de données elle-même est restée très classique: questionnaires papier, vérification manuelle... Au cours des années 2010, après dix ans de succès pour le nouveau recensement, l’Insee a décidé de moderniser la collecte de données avec deux principaux objectifs: réduire le coût de l’ensemble de l’opération et conserver (ou même augmenter) la qualité des résultats statistiques. Réduire le coût parce que le recensement est encore l’opération la plus coûteuse menée par la statistique publique et doit bien sur participer à la tendance générale d’amélioration de l’efficacité et de réduction budgétaire. Et conserver la qualité parce que le recensement est l’une des principales sources statistiques et une référence pour de nombreux utilisateurs.

Pour atteindre ces deux objectifs, l’Insee a suivi différentes voies et développé plusieurs outils:

- faciliter et simplifier la collecte avec l’introduction d’un questionnaire sur Internet ;

- améliorer la gestion et la communication entre les différents acteurs de l’opération ;

- améliorer l’utilisation de l’information géographique.

Ces améliorations ont été mises en place progressivement entre 2012 et 2016 en tenant compte des particularités de l’opération recensement :

- la taille de la collecte (5 millions de logements et 9 millions d’individus concernés chaque année) ;

- le partenariat entre l’Insee et les 36 000 commune en charge de la collecte ;

- la collecte annuelle (entre la préparation, la réalisation et l’exploitation, l’opération ne s’arrête jamais).

La collecte de données sur Internet et les nouveaux outils de gestion des collectes ont été mis en place pour l’ensemble des communes en 2015. Les résultats sont très positifs. Environ un tiers des ménages ont utilisé Internet en 2015 et près de 50 % cette année. La qualité a été préservé et une réduction importante des coûts a pu être obtenu se qui permet de conforter la pérennité de l’opération.