Les disparités de revenu des ménages franciliens en 1999 : approches intercommunale et infracommunale
Discutante : Catherine Rhein (LADYSS-CNRS)
Hélène Mathian (CNRS), Thérèse Saint-Julien (Institut de Géographie) et Jean-Christophe François (Université Paris 7)
L’étude s’inscrit dans la ligne des travaux d’écologie urbaine
qui visent à caractériser les différenciations socio-spatiales dans
les espaces urbains. Son originalité tient en premier lieu au fait
d’avoir placé les revenus des populations en son centre. Elle
définit les disparités territoriales engendrées en Ile-de de-France
par les inégalités des revenus des ménages à partir d’une analyse
de la base de données «FILOCOM» qui fournit, par commune, la
distribution des ménages par classes de revenus.La commune est
ainsi appréhendée comme un sous ensemble social que différencient
des niveaux de revenus, des concentrations relatives plus ou moins
grandes de riches et de pauvres ou de ménages aux revenus moyens,
eux mêmes plus ou moins différenciés.
Les disparités des revenus par unité de consommation sont abordées
en tenant compte de leur inscription spatiale et ce à différents
échelons géographiques - celui de la commune, celui de l’IRIS
2000.
Dans un premier temps, on caractérise la diversité des situations des communes vues sous l’angle des inégalités des revenus de leurs ménages résidents, en identifiant différents types de milieux résidentiels communaux.
On s’interroge ensuite sur les relations entre les structures communales de revenus et les structures socio-démographiques. Souvent évoquées, toujours supposées, ces relations sont beaucoup plus rarement évaluées. On tente d’exprimer la diversité des structures de revenu en fonction des spécificités sociales. Sur cette base, on aborde d’une part les discriminations territoriales introduites par les structures de revenu des ménages résidents à l’échelon infra communal, et d’autre part, les changements qui ont affecté les profils communaux de revenus entre 1990 et 1999.